InfoJal N°14
Transcript of InfoJal N°14
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1987- 1No 14
BOITE POSTALE 1476
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JEUNESSE ATLANTIQUE LUXEMBOURGEOISE1014 LUXEMBOURG 37. rue Glesener BoTTE POSTALE 1476
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EDITORIAL
DES CHA NGEMENTS ???
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Depuis l'arrivée au pouvoir de M.Gorbatchev, les soviétiques et
leurs alliés communistes ont vo~lu nous faire croire que c'est un person
nage modé~é, dynamique, moderDe•• (bref le p~us beau, le plus intelligent,
l'unique). 'Passons sur le fait qu'ils ont déjà raconté la m~me chose con
cernant Andropov et Cliernenko. Et il est vrai que le. changements faits
jusqu'ici étaient superficiels. Meilleure couverture publicitaire, ac
compagnement de sa ~emme (au moins sur ce point, il existe un équilibre
entre les superpuissances), déclarations de paix (alors que le génocide
continue en Afghanistan), déplacement de l'exil des Sakharo~ à Moscou
(alors que des gens meurent dans des camps, le dernier connu étant Mart
chenko), voyages personnels autour du monde (alors qu'on abat d'une balle
dans le dos ceux qui veulent fuir ce régime totalitaire).
Mais les réformes du régimes électoral, comparées à l'inertie trad
itionnelle, sont quasi "révolutionnaires" (voir article plus loin). Ces
changements peuvent aussi faire office de bombe à retardement, car ils
risquent de s'attaquer aux bases stab' .les d'une bomne partie de la Nomen
klatura. Et avec ses Mpurges"(qUOique pacifiques, ce sont les plus grandes
depuis Staline) Gorbatchev s'est certainement déjà créé assez
D'autres problèmes suiv.ront: avoir plusieurs candidats,
avoir plusieurs versions d'un m~me programme qui vont ~tre présentées.
Combien de temps durera-t-il avant que les gens se demanderont si on ne
pourrait pas avoir plusieurs programmes, c.à.d plusieurs parti, 8? A cela
s'ajoute une certaine liberté d'expression pour les candidats, ils ne vont
certainement pas lire tous le m~me discourso Mais que feront les maîtres
du Kremlin si la population soviétique revendique la m~me liberté pour
elle-m~me. Nouvelle répression du KGB?
Rappelons dans ce contexte une phrase se trouvant dans la brochure
"Mikail Gorbatchevo Rapport poli tique au Comité central,' du PCUS au XXVII
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Congrès du Parti (p.75) :"Le parti continuera de veiller (souli~né par
nous) à ce que les députés soient élus parmi les gens les plus dignes,
capables de mener les affaires de l'§tat avec une grande c.ompétenceo .. "
En d'autres termes, c'est encore et toujours le parti qui décidera qui vagouverner le pays et pas la popu1at'on. Rappelons enoore que oes ohange-
ments ne s'appliquent ni aux instaces dirigeantes, ni au comit~ oentra1,
ni au bureau politique ou au secrétaire général. Cetre, lib~ralisation
"révolutionnaire", mais la démocratie ne se trouve pas encore au bout du
tunnel.
Les émeutes à Alma-Ata, En Kazahkstan, ont montré que les ohangements
dans l'hiérarohie du parti ne sont pas sans danger. Ihroutvhev lui aussi
a voulu ohanger le système é1eotoral et l'encadrewent du parti, on oonnait
la suite. De même les essais -de libéralisation de Den« Xiaoping ont con
duit aux démonstrations étudiantes. Certes, le monde oommuniste doit
sortir de sa solérose s'il ne veut perdre le terrain faoe à un monde en
pleine évolution teohnique. Mais o'est en même temps, on s'attaque à la
base du povoir du parti. Gorbatchev a maintenant Bon épée de Damoolès,
tout dépendra dorénavant de l'épaisseur du fil.
Affaire à suivre!!1
Jean-Claude Meyeradministrateur Infojal
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OTAN-VISAGES INCONNUS" (1)
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Le Traité del'Atlantique Nord
Washington D.C, 4 avril 1949 1
I.e, r:tal~ Parties au présent Traité.Réaffïrrnantleur foi dans les buts et les principes de la Charte des
Nations 1Inies et leur Oésir de vivre en paÎx avec tous les peuples etlous les gouvernements.
Déterminés à sauvegarder la liberté de leurs peuples, leur hernagewmmun et leur civilisation, fondés sur les prÎncipes de ladémocratie, les libertés individuelles et le règne du droit.
Soucieux de favoriser dans la région de l'Atlantique Nord le bienêlre ct la stabilité.
Résolus à unir leurs efforts pour leur défense collective et pour lapréservation de la paix et de la sécurité.
Se sont mis d'accord sur le présent Traité de l'Atlantique Nord.
ARTICU 1
Les Parties s'engagent. ainsi qu'il est stipulé dans la Charte desNations Unies, à régler par des moyens pacifiques tous différendsinternationaux dans lesquels elles pourraient être impliquées, de tellemanière que la paix et la sécurité internationales, ainsi ~ue la justice,ne soient pas mises en danger, el à s'abstenir dans leurs relationsinterniltionales de recourir à la menace ou à l'emploi de la force de!outc' manièn.: incompatible avec les buts des Nations Unies.
ARTICl.F. 2
Lcs Parties contrihueronl au développement de relations internationales pacifillues et amicales en renforçant leurs libres institutions, enassurant une meilleure compréhension des principes sur lesquels cesIIlstitutions sont fondées et en développant les conditions propres àassurer la stabilité ct le hien-être. Elles s'efforceront d'éliminer touteopposition dans leurs politiques économiques internationales etencourageront la collaboration économique entre chacune d'entreelles ou entre toutes.
ARTICLE 3
Afin d'assurer de façon plus efficace la réalisation des b';lt~ duprésent Traité, les Parties, agissant individuellem~ntet conJomtement d'une manière continue et effective, par le developpement deleurs' propres moyens.et en se prêta~t.'!1ut~~lIement assista~cemaintiendront et accrottront leur capacite mdlVlduelle et collectivede résistance à une attaque armée.
ARTICLE 4
Les parties se consulteront chaque fois que, de l'avis de l'une d'elles,l'integrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité de('une des Parties sera menacee.
ARTICLE 5
Les Parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ouplusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du N?rdsera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les Parties,et en conséquence, elles conv!enne~t que, si. une ~el.l~ atta9ue seproduit, chacune d'elles, dans 1exerCIce du droIt de legItlme defense,
1 Le Trailé est entré en vigueur le 24 aoùt 1949 après le dépôt desratilicalions de tous les Etats signataires.
individuelle ou collective, reconnu par l'Article SI de la Charte desNations Unies, assistera la Partie ou les Parties ainsi attaquées enprenant aussitôt, individuel1ement et d'accord avec les autresParties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de laforce armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région del'Atlantique Nord. .
Toute attaque armée de cette nature et toute mesure prise enconséquence seront immédiatement portées à la connaissance duConseIl de Sécurité. Ces mesures prendront fin quand le Conseil deSécurité aura pris les mesures nécessaires pour retablir et maintenirla paix et la securité intemationales. .
ARTICLE 6 2
Pour l'applitation de l'article 5, est considérée comme une attaquearmée contre une ou plusieurs des Parties, une attaque armée:
- contre le territoire de l'une d'elles en Europe ou en Amérique duNord, contre les départements français d'Algérie 3, contre leterritoire de la Turquie ou contre les Iles placées sous la juridiction
. de l'une des Parties dans la région de l'Atlantique Nord au nordgu Tropique du Cancer;
- contre les forces, navires ou aéronefs de l'une des Parties setrouvant sur ces territoires ainsi qu'en toute autre région del'Europe dans laquelle les forces d'occupation de l'une des Partiesétaient stationnées à la date à laquelle le Traité est entré envigueur, ou se trouvant sur la mer Méditerranée ou dans la régionde l'Atlantique Nord du Tropique du Cancer, ou au-dessus deceux-ci.
ARTICLE 7
Le présent Traité n'affecte pas et ne sera pas interprété commeaffectant en aucune façon les droits et obligations découlant de laCharte pour les Parties qui sont membres des Nations Unies ou laresponsabilité primordiale du Conseil de Sécurité dans le maintiende la paix et de la sécurité internationales. . .
ARTICLE 8
Chacune des Parties déclare qu'aucun des engagements internationaux actuellement en vigueur entre Etats n'est en contradiction avles dispositions du présent Traité et assume l'obligation de nesouscrire aucun engagement international en contradiction avec leTraité.
ARTICLE 9
Les Parties établissent par la présente disposition un Conseil, aU9uechacune d'elles sera représentée pour examiner les quesIJonrelatives à l'application du Traité. Le Conseil sera organisé de fa~oà pouvoir se reunir rapidement et à tout moment. Il constituer~
organismes subsidiaires qui pourraient être nécessaires; en partlCUlier il établira immédiatement un comité de défense qui recomm~dera les mesures à prendre pour l'application des Articl.es 3 et '.
3 Le 16 janvier 1963, le Représentant français a fail,. ge~Conseil de l'OTAN, une déclaration relative aux inCldenl'accession de l'Algérie à l'indépendance sur certains asp,ee.Traité de l'Atlantique Nord, Le Conseil a eonstaté q~e toUdispositions de ce Traité qui concernent les anciens d~~français d'Algérie sont devenues sans objet à dater du 3 JUIllet
2 Rédaction nouvelle résultant de l'article 2 du Protocole d'A:sion au Traité de l'Atlantique Nord de la Grèce et de la Tu
ARTICLE 10
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Pour atteindre ces objectifs, ils souscrivent à un certainnombre d'engagements dans différents domaines. Ils conviennent, par exemple, de régler les différends internationauxpar des moyens pacifiques afin de ne pas mettre en danger lapaix, la sécurité et la justice internationales. Ils s'engagentégalement à ne pas recourir à la menace et à l'emploi de laforce de toute manière incompatible avec les buts desNations Unies. Ils s'engagent à éliminer toute oppositiondans leurs politiques économiques internationales et àencourager la col1aboration économique entre eux.
Aux termes de ce Traité, les pays membres adoptent doncune politique de sécurité fondée sur les droits naturels delégitime défense individuelle et collective reconnus parl'Article 51 de la Charte des Nations Unies tout en affirmantl'importance de la coopération entre eux dans d'autresdomaines.
Le Traité se compose de quatorze articles précédés par unpréambule qui souligne que l'Alliance a été créée dans. lecadre des Nations Unies et qui en expose les principauxobjectifs.
L'article 1er définit les principes de base auxquels les Etatsmembres doivent se conformer dans leurs relations internationales afin de ne pas mettre en danger la paix et la sécurité
dans le monde.
L'article 2 expose les buts que poursuivront les paysmembres dans leurs relations internationales et les obligations qu'ils s'imposent à cet effet.
L'article 3 dispose que les pays signataires maintiendrontet développeront leur capacité individuelle et collective derésistance à une attaque année.
L'article 4 envisage une menace contre l'intégrité territoriale, l'indépendance politique ou la sécurité de l'un des paysmembres de l'Alliance et prévoit que ces pays se consulterontchaque fois que l'un d'eux estimera que cette menace existeEn pratique, cette consultation aura lieu au sein du Conseilde l'Atlantique Nord et de ses comités subordonnés.
L'article 5 est le plus important du Traité. [1 stipule que lespays membres conviennent de considérer une attaque annl?L'contre l'un d'eux, de part et d'autre de l'Atlantique. commeune attaque dirigée contre tous. \Iles engage à prendre bmesures nécessaires pour s'entraider en cas d'attaque armée.
Bien qu'il laisse chaque pays signataire libre de prendretelle action qu'il jugera appropriée, cet article stipule que le,pays membres devront prendre, individuellement et collectivement. les mesures nécessaires pour rétablir et assurer lapaix el la sécurité. L'action commune se justitie par l'exercicedu droit naturel de légitime défense, individuelle oucollective. dans les conditions posées par "article 51 de laCharte des Nations Unies. Mais il est convenu que ccsmesures prendrontlïn quand le Conseil Je sécurité aura prisles mesures nécessaires pour rétablir el maintenir la paix dia
sécurité internationales.L'article 6 définit la zone dans laquelle prendraient clTctles
dispositions de l'article 5. Ceci n'implique pas toutefois queles événements se produisant en dehors de ces zones nt:ruissent faire l'objet de consultations au sein de l'AlIiancc (lU
d'une action concertée prise individuellement par les ra) smembres dans cette zone. La situation internationale dansson ensemble est susceptible d'affecter le maintien de la rai,xet de la sécurité dans la zone considérée et c'est ù l'examen Jecette situation que le Conseil doit donc consacrer norlllakment ses travaux.
Dans les articles 7 et X, les rays membres décl<lrent
Analyse du Traité
ARTICLE Il
C.e Traité sera r~tifié e~ ses dis~ositions ~ro~t appliquées pa~ lesParties conformement a leurs regles constltuttonnelles respectives.Les instruments de ratification seront déposés aussitôt que possibleauprès du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, qui informeratous les autres signataires du dépôt de chaque instrument deratification. Le Traité entrera en vigueur entre les Etats qui l'ontratifié dès que les ratifications de la majorité des signataires, ycompris celles de la Belgique, du Canada, des Etats-Unis, de laFrance, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, aurontété déposées et entrera en app'lication à l'égard des autres signatairesle jour du dépôt de leur ratification.
ARTICLE 13
Apr~ que le Traité aura été t:n. vigueur ~ndant vingt ans toutePartie pourra mettre fm au Tnute en ce qw la concerne un an aprèsavoir avisé de sa dénonciation le Gouvernement des Etats-Unis~:~érique,qui informera les Gouvernements des autres Parties du,epotde chaque instrument d~ dénonciati(ln.
Les Parties peuvent, par accord unaniml<, inviter à accéder au Traitétout autre Etat européen susceptible de favoriser le développementdes principes du p~ésent Traite et de contr!bu.e~ à .l~ sécurité de l.arégion de l'Atlantique Nord. Tout Etat aInSI IDvlte peut devemrPartie au Traité en déposant son instrument d'accession auprès duGouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Celui-ci informerachacune des Parties du dépôt de chaque instrument d'accession.
ARTICLE 12
Après que le Traité aura été en vigueur pendant dix ans ou à toutedate ultérieure, les Parties se consulteront, à la demande de l'uned'elles, en vue de réviser le Traité, en prenant en considération lesfacteurs affectant à ce moment la paix et la sécurité dans la région del'Atlantique Nord, y compris le développement des arrangementstant universels que régionaux conclus conformément à la Charte desNations Unies pour le maintien de la paix et de la sécuritéinternationales.
Le Traité d l'A 1 .défi' e t antique Nord est le cadre d'une al1ianceelIee~slY~ CO.!1ç~e pour prévenir l'agression ou la repousser sieons~~al~ avoir heu. Il prévoit aussi une coopération et uneéGonom~tlO.n permanentes dans les domaines politique etde dUré I<J,-ued~t d~ns d'autres domaines non militaires. Il est
e ln efime.Les pays sig t'
avec to 1 na aires proclament leur désir de vivre en paixus eSpe 1
Réaffirma t 1 up es et avec tous les gouvernements.~engagent eUr f~1 d~ns les principes des Nations Unies, ilsInternation e~ par~lc?her à maintenir la paix et la sécurité
Zone de ~~~let a .developper la stabilité et le bien-être dansantJque Nord.
ARTICLE 14
~~ Tr~ité> dont les textes français et anglais font également foi, seraepose dans les archives du Gouvernement des Etats-Unis
d'~r:né.rique. Des copies certifiées conformes seront transmises parce UI-C1 aux Gouvernements des autres Etats signataires.
qu'aucun de leurs engagements internationaux existantsn'est en contradiction avec les dispositions du Traité et qu'ilsne souscriront à l'avenir aucun engagement de cette nature.Ils affirment en particulier que le Traité n'affecte pas lesdroits et obligations découlant de la Charte pour les partiesqUI sont membres des Nations Unies ni la responsabilité'primordiale du Conseil de Sécurité dans le maintien de lapaix et de la sécurité internationales.
L'article 9 dispose que les parties au Traité établiront unConseil auquel chacune d'elle sera représentée et qui devrapouvoir se réunir sans délai à tout moment. Le Conseil estchargé d.e son .côté de créer .Ies organismes subsidiaires quiseront necessalres pour apphquer les dispositions du Traité.Cest sur cette base que l'Organisation du Traité del'Atlantique Nord s'est progressivement développée.
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L'article 10 prévoit la possibilité d'accéder au Traité pourtout autre Etat européen susceptible de promouvoir lesprincipes du Traité. La Grèçe et la Turquie en 1952, laRépublique Fédérale d'Allemagne en 1955 et l'Espagne cn1982 ont accédé au Traité aux termes de cet article.
L'article Il définit le processus de ratification du Traitéconformément aux règles constitutionnelles de ses signatai.l'es et la façon dont le Traité entrera en vigueur.
Les articles 12 et 13 traitent des possibilités de révision duTraité après une période de dix ans et de dénonciation partoute partie désirant y mellre fin en ce qui la concerne aprè~
vingt ans. Ces dispositions n'ont jamais été invoquées.L'article 14 stipule que les textes anglais et français du
Traité font également foi et prévoit leur dépôt dans lesarchives du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique aWashington. L'Anglais et le Français restent les deuxlangues officielles de rOTA N,
URSS •• LE SENS DES RÉFORMES
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En légalisant en 'partie le travail individuelprivé en URSS, la direction soviétiquevient, une nouvelle fois, de frapper l'ima
gination occidentale. « Libéralisation du régime », « retour à la NEP », ont soudain neuridans nos journaux et dans la bouche des commentateurs. Et si certains analystes ont remarqué quecette mesure était fOrt limitée et ne risquait pas dedéboucher sur un changement de la nature mêmedu régime, c'est avec une prudence infinie queleur réserve s'est exprimée, généralement en quelques lignes à la fin d'articles par ailleurs pleinsd'espoir.
Très peu ont remarqué l'essentiel ; la nouvelle loi n'est Qu'une retombée de la lutte contrela corruption et les conduites asociales. En effet,le petit artisanat et le petit commerce existaient enURSS avant l'adoption de la nouvelle loi, le 19novembre.
Des artisans individuels pouvaient déjà passerdes contrats de production avec des entreprises oudes collectivités. Offrir leurs services directementau public comme le font les paysans kolkhoziens,qui peuvent en toute légalité vendre les produitsde leur lopin personnel au marché dans les villes,leur était cependant interdit. Les activités artisanales ou commerciales, comme la vente « aunoir» de produits de consommation introuvablesautrement, ou l'exécution de divers travaux de réparation, comme la plomberie ou la réfectiond'appartements, bien qu'illégales, étaient largement tolérées, car dans une grande mesure nécessaires à la vie de la population.
Les activités illicites débouchaient parfois surle marché noir à grande échelle, organisé par destrafiquants Qui parvenaient à amasser des fortunes assez considérables, ell créant par exemple des
garages clandestins ou tout simplement en revendant des produits massivement détournés desusines.
Pendant toute la période brejnévienne, cesactivités se sont multipliées dans une relative tranQuillité. A partir de 1982, la lutte contre la corruption engagée massivement par Andropov, puisreprise par Gorbatchev, a progressivement changéles choses.
Les spéculateurs et les trafiquants du travailau noir ont, dans un premier temps, perdu leurscomplices de l'administration, puis ont été euxmêmes visés par les campagnes de moralisationdes activités économiques.
Non seulement les lois qui réprimaient sévèrement ces activités illicites ont été remises en application, mais elles ont été généralisées et complétées. Une loi récente interdit toüt revenu parallèleprovenant de ce genre d'activités. Le particulierqui arrondit ses fins de mois en faisant de laplomberie ou en retapant des appartements pendant ses 1veek-ends, ou tout simplement revend àson voisin une paire de chaussures en majorant leprix légal (pour simplement tenir compte dutemps perdu à faire la queue et du dérangementsubi), tombe sous le coup de la loi.
Puisque les circuits normaux de distributionde biens de consommation sont toujours aussi cléficients et que les services publics d'après-vente ede réparations diverses demeurent inexistants, lacontre-partie de cette loi devait nécessaireme
être de légaliser ce qu'il était impossible d'emp.cher.
D'autant qu'en légalisant, oncontrôle.
l.'illiliati\'\.' prin?è \.'n mJlièrè J'artisanal èl dl'~L'n iL'L'~ IlL' pr~SL'IlI\.' pas IL' nh)indr.: Jangl'r pour II.'r~~i 111 l' ci part i l' li u nllHlIl'Ilt où ".:n 1r.:prl'nl'ur Sl'Irl~U\(~ dans l'illlpl)ssihilité d'élargir Sl'S activitésl'n ca~ d.: sUl'L'ès (1'\.'lllhaud](' d\.' salariés est interdild cl ljU\1I1 "L'lllpèdll' de s'enrichir excessive1llL'l1t par tks barèmes d'imposilion soigneusement"';lkuks.
L'iliëoll)gic soviétique s'accommodera de"'L'llt' kgère enlorse au dogme, comme elle s'accOIllIlw(k (kpuis longtl.'mps du lopin des kolkhozÏl'ns l1U des conlrats de production passés par lesentreprises ;l\'eC des artisans indépendants.
On I.'SI loin d'une NEP, mème si la loi paraitreprésenter une timide ouverture. L'espoir d'uneé\'olUlion du régime soviétique est cependant telque ce petit geste apparalt pour beaucoup commele signe J\'anl-Coureur d'un futur changement quine maIlquera pas de se produire si l'Occidentlaisse le temps à Gorbatchev.
Il faut LOmprendre le dilemme du commentateur. Mikhaïl Gorbatchev est présenté, depuis sanomination, comme un .pragmatique, un « réformateur libéral» dont le but serait de sortir « laRussie» de la situation déplorable où ses prédécesseurs moins éclairés, Brejnev et Tchernenko,l'ont laissée, quille s'il le faut à prendre à contrepied l'idéologie. Grâce à lui, le désarmement devient possible, le risque de guerre peut être jugulé
.: et le commerce redevenir, comme à l'époque de ladétente brejnévienne, le trait d'union privilégiéentre l'Est et l'Ouest.
Comme dans le pari de Pascal, il peut paraltre que l'on ait tout à gagner et rien à perdre enfaisant confiance à Gorbatchev.
Le piège est là. Car si Gorbatchev n'est pasce que la propagande fait de lui, si l'on estimeq~'en Union soviétique un homme, fut-il le secrétaire général du parti, n'a pas le pouvoir de chan~e~ l'~rdre des choses (le régime), ou le sens de1histOire (1a pratique idéologique) ; que si d'aventure et avec les meilleures intentions du monde,c0!TIme Nikita Khrouchtchev, il tente de le faire, il~~t. en péril et son propre pouvoir, et celui de1en~e~ble de la classe dirigeante qui n'est pas dis~osee a se laisser dépouiller de ses prérogatives, nia tuer toute possibilité future d'instauration ducam .mUlllsme sur la planète, on ne peut que~,~nclure ,au caractère inévitable de la tension entre
. st et 1Ouest. L'URSS ne change pas de stratégH~, seulement de tactique.
On se trouve dès lors dans le cas de figure in~erse du pa . d PG b fi e ascal. Si l'on fait confiance à~eor ~tch~v et que l'on a raison on ne gagne que~ qu on ad'" . 'la' eJa, c'est-a-dire la prospérité et aussito:talx'dMais si l'on se trompe, le risque est de
.pel' re.
En revanch ' ,mlilnt o' l', en se preparant a l'affronte-si l'o'n n nsque de perdre du temps et de l'argent1, se trompe ma' . 1 "
On a ~a' ,IS on preserve es acqUIs SI- '150n.
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C'L:st CL:tlc brandit' de l'alternative quc le présidenl Reagan semble avoir adoptée, d'où sonrefus ù'abandonner l'IDS. L:e but du Kremlinsemble être au contraire de forcer les Occidentauxà parier sur Gorbatchev.
Les Soviétiques nous ont habitués, avec Brejnev, Andropov et même Tchernenko, aux offensives de propagande visant à faire du secrétaire générai une « colombe» et de l'URSS, unepuissance pacifique dont la restructuration économique serait le seul but.
Depuis l'arrivée de Gorbatchev au pouvoir,en mars 1985, une telle offensive s'est développée,notamment à partir des propositions répétées dunouveau secrétaire général sur le désarmement.Cependant, de nouvelles techniques paraissentavoir été mises en application.
La politique de « transparence », qui est simp[ement une intensification de la lutte contre lesconduites antisociales par [a critique, s'est transformée, grâce à la catastrophe de Tchernoby[, enun moyen de véhiculer une nouvelle image « libél'ale» vers l'étranger. L'impression en Occidentest que si l'on parle des problèmes, c'est que le régime évolue. En réalité, on parle des problèmespour récupérer le potentiel de mécoritentement
, qu'ils provoquent au bénéfice du système. Unjournaliste compétent est allé jusqu'à opposer la« transparence» à la « langue de bois» alors quela première utilise en permanence la seconde.
Les journalistes soviétiques à l'étranger, lesporte-parole des ministères de la Défense et desAffaires étrangères, soudain convertis à la modede la conférence de presse, et les responsables soviétiques, plus disposés à sacrifier au rite de l'interview que par le passé, ont crédibilisé cette apparente nouvelle liberté de ton.
Dans le même temps, une nouvelle pratiquede propagande que, faute d'un terme plus approprié nous appellerons «désinformation structurelle », a vu le jour. Elle s'inspire en partie de lalégende des « faucons» et des « colombes» quifonctionne très bien avec les Occidentaux depuisStaline. Dernier exemple en date: l'utilisation dumaréchal Ogarkov comme « faucon en chef»pour crédibiliser les propositions de désarmementsoviétiques (en le limogeant) tout en faisant planerla menace de son, retour si les Occidentaux ne sedépêchent pas suffisamment de saisir les mainstendues (cf. la précédente livraison d'Est &Ouest) .
L'observation des méthodes de travail des soviétologues qui déterminent les « ouvertures» oules « fermetures » du régime en fonction de lapersonnalité des titulaires de certains postes, semble avoir donné aux spécialistes des départementsinternational et de la propagande du comité centraI l'idée de crédibiliser [es thèmes de la propagande en procédant à des nominations et des limogeages adéquats.
Les changements de personnel à la tête del'appareil culturel en fournissent un excellentexemple.
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la politique culturelle soviétique, non les troisautres.
Wenn Sie einen Drucldehler fir:tden, bittebedenken Sie, daB er beabsichtigt war.Unsere Zeitschrift will rur jaden etwas bringen.und es gibt immer Leute, die nach Fehlemsuchen.
Pierre LORRAIN
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Le nouveau chef du département de la propagande, louri Skliarov, est un apparatchik de 61ans qui s'est illustré comme rédacteur en chef trèsorthodoxe de la revue communiste internationale« Problèmes de la paix et du socialisme ». Basée àPrague, elle est la dernière survivance du Kominform. Son passé ne semble pas le prédisposer àl'ouverture idéologique.
Quant au nouveau ministre de la CultureVassili Zakharov (il remplace Piotr Demitchev:membre suppléant du Bureau politique, nommé1er 'vice-président du Soviet suprême en juin dernier), c'est également un apparatchik. Docteur ensciences économiques, âgé de cinquante-deux ans,il a enseigné pendant quelques années avant d'entrer au département de l'agit-prop du comité duparti de la région de Léningrad. En 1983, il suivitGrigori Romanov à Moscou, dans l'appareil duComité central, au département de la propagandeque dirige aujourd'hui Skliarov. II y était 1er chefadjoint lorsqu'il fut nommé, en janvier 1986,deuxième secrétaire de la ville de Moscou. II occupait ce poste au moment de sa nomination au ministère de la Culture, où ses compétences idéologiques seront activement employées.
Le rideau de fumée fait par la nomination àdes postes secondaires de personnalités artistiquesconnues en Occident a dissimulé la continuitéidéologique aux postes dirigeants.
Plus important, c'est l'interprétation donnéeà ces mouvements par les analystes occidentauxeux-mêmes qui a constitué la désinformation.Sans que les Soviétiques aient à ajouter le moindre commentaire.
Si l'on en croit la propagande, le libéralismed'un dirigeant soviétique, on l'a vu avec Andropov, se mesure à sa capacité d'apprécier la musique de jazz et les arts non-conformistes. Une attitude ouverte face à l'Art serait donc le signed'une plus grande volonté de lutter contre les rigidités dogmatiques. Selon la rumeur, Gorbatchevest, comme il se doit, un dirigeant cultivé et safemme, Raïssa, voue une véritable passion à l'artet aux artistes. Elle vient d'ailleurs d'être nommée~embre" du f~nds soviétique pour la culture quiVIent d'etre creé.
Après le XXVII" congrès du parti, en marsdernier, l'un des tests ('~ la «libéralisation» enmatière artistique a été la tenue des congrès desunions des écrivains et des cinéastes. Premiersigne d'un changement, les deux premiers secrétaires de ces unions, Kouladjanov pour les cinéasteset Markov pour les écrivains, en poste depuisl'époque de Brejnev et qui passaient pour conservateurs et timorés, ont été remplacés respectivement par un cinéaste moins conformiste, E. Klimov, et par le rédacteur en chef de la revue( Noviï Mir », V. Karpov.
« Noviï Mir» est un peu la revue phare de lalittérature soviétique. C'est dans ses pages que,sous Khrouchtchev, Soljénitsyne publia sa « Journée d'Ivan Denissovitch ». Cette publication futconsidérée à l'étranger comme la preuve que quelque chose changeait en URSS. La revue est demeurée dans l'esprit des Occidentaux un peucomme le point de passage obligé d'une réformeen matière culturelle. S'il se passait avec « NoviïMir» quelque chose d'équivalent à la publicationde Soljénitsyne, ce serait la preuve de l'évolutiondu régime.
Dans ce sens, la nomination d'un écrivain rurali~te qui n~est même pas membre du parti, Serguei Zalygume, comme rédacteur en chef de larevue, n'est pas innocente. Peintre des problèmesde l'agriculture soviétique et de la collectivisation(<< Au bord de l'Irtych », Gallimard 1970), Zalyguine s'est également plongé dans l'étude demœurs avec un roman sur les problèmes des couples et les relations extra-conjugales. Même s'il aété un secrétaire de l'union des écrivains parfaitement conformiste.
Ces nominations, si l'on en croit la rumeurnée des habituels « milieux bien informés» de laca~itale soviétique, auraient été imposées parRalssa Gorbatcheva. Cependant, malgré l'importance que l'on peut prêter en Occident aux unionsartistiques ou à « Noviï Mir », la véritable politique culturelle soviétique se décide dans l'appareildu comité central et au ministère de la culture.
Or, quelques semaines après l'entrée en fonction de Klimov, Karpov et Zalyguine, un nouveauministre de la culture, puis un nouveau chef dudépartement de la propagande du comité centralétaient nommés. L'entrée en fonction de ceux-cidonna lieu en Occident à moins de commentaires.Pourtant, ce sont eux qui vont orienter réellement
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Wir sind eine Gruppe junger Leute imAlter von 16-26 Jahren, die sich teilsaus Studenten, teils aus Berufstatigenzusammensetzt.
Wir wehren uns gegen jede Organisation und Bewegung, die Jugendliche,welche sich tlicht genug mit Politik beschaftigen, einseitig informieren undsie somit für ihre Zwecke einspannenkonnen.Unsere Hauptaufgabe war und bleibteine genaue, schonungslos objektiveAufklarung der Jugend.Wir müssen den Mut aufbringen, unsden verschiedensten Problemen zustellen, ln unserer Zeit ist die Vogelstrausspolitik nicht mehr angebracht.Wir müssen uns entscheiden bevorandere für uns entscheiden.
WESHALB? ,
Aus der Vergangenheit haben wir gelemt, daB es einem Land allein unmoglich ist, sich gegen auBere Bedrohungen zu schützen; dies gilt insbesonderefür kleine Staaten.
Aus diesem Grunde haben sich diewestlichen Demokratien in der NATOzusammengeschlossen. Sie haben erkannt, daB nureine gemeinsame Verteidigungspolitik unseren Frieden' gewahrleisten kann.
Dazu bekennt sich auch die J.A.L., diesich durch ihr Streben nach gemeinsamen Idealen wie Frieden, Freiheit undDemokratie auszeichnet, ohne einNATO-Fan-Club zu sein, Wir wollennicht nur über militarische Aspekte desAtlantischen Bündnisses aufklaren,sondern vor allem über:
') Menschenrechte
2) Jugendprobleme
3) Freundschaft zwischen denVolkern
4) Nationale und weltpolitischeThemen,
WIE?
Um diese Ideen zu verbreiten:
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Une étape dans l'évolution du régime &oviétique
M. Gorbatchev engage une profonde réformedu mode de sélection des responsables
1Le comité central du PC sovIetIque
poursuivait ses travaux en séance plénière,ce mercredi 28 janvier. Il avait entendu laveille un long discours de M. MikhailGorbatchev, qui a annoncé la çonvocationen 1988 d'une conférence fédérale duparti. Le secrétaire général a, d'autre part,
engagé une profonde réforme du mode desélection des responsables en «proposant» que les cadres régionaux et locauxdu PC, ainsi que ceux des administrationset des entreprises soient élus au scrutinsecret, et que plusieurs candidats soient enconcurrence.
MOSCOUde notre corrBspondant
Qu'cst-ce au juste que cettec démocratisation JO que M. Gorbatchev entend imposer d'en hautà un parti plutôt réticent et à unpays profondément indifférent ?La réponse définitive à celte ques-
tion sera peut-être fovrnie en1988, lors de la c conférencenationale JO du PC soviétique, lapremière depuis février 1941 etdont le secrétaire général aannoncé la convocation.
On peut, en attendant cetteéc~éancesans doute capitale pourl'avenir du régime, faire quelques
remarques sur les mesures annon·cées mardi 27 janvier par M. Gorbatchev, au premier jour d'uneréunion plénière du comité central consacrée aux cadres. Il fauttout d'abord lever une équivoque.
La pluralité des candidatures auxélections, aussi bien dans le partiqu'aux organes du pouvoir d'Etat,ne signifie pas un rapprochementavec la conception «occidentale JO dela démocratie. Les mots ici recouvrent une autre réalité.
M. Gorbatchev propose certesqu'il y ait désormais plusieurs candidats à chaque échelon de la hiérarchie du parti. Il y aura ainsi plusieurs candidats au poste de premiersecrétaire d'arrondissement, derégion, de république. Mais ceseront obligatoirement - faut-il lepréciser ? - des communistessoumi> à une discipline que le secrétaire général a tenu à réaffirmer. Lepouvoir réel n'est donc pas prèsd'échapper au parti. Le choix s'opérera entre des personnalités, destempéraments et, éventuellement,des compétences, mais non entre deslignes politiques différentes, cetteéventualité étant par définitionexclue. Dans l'expression «centralisme démocratique c. c'est le premier terme qui compte...
On constate ensuite que la possibilité de choix ne s'étend pas auxinstances dirigeantes puisque ni lecomité central, ni le bureau politique, ni, à plus forte raison, le secrétaire général lui-même ne serontélus de cette façon. En ce qui lesconcerne, la candidature uniquereste la règle.
Pluralitédes candidatures
L'instauration du vote à bulletinssecrets pour toutes les élections ausein du parti, à l'exclusion, làencore, du sommet de la pyramide,est sans doute plus lourde de conséquences. Ce pourrait être l'occasionde vider des querelles, voire demanifester impunément sa grognevis-à-vis des décisions prises • enhaut,.. Mais on peut faire confianceaux organes de sécurité pour qu'ilsmettent le holà à toute véritable tentative de fronde d'une région oud'une république.
La pluralité des candidatures pré.sente enfin quelque avantage pou~ le
secrétaire général. C'est aussi unemanière élégante et moins brutalequ'un simple limogeage de se débarrasser des cadres qui ne procèdentplus avec suffisamment de zèle à la« refonte JO souhaitée par le numéroun dans tous les domaines.
La situation est plus floue en cequi concerne le pouvoir d'Etat. «1/faut. dit M. Gorbatchev, que pendant les réunions tenues par les collectifs de travailleurs ou sur leslieux d'habitation. les électeursexaminent plusieurs candidatures àla fois et que les circonscriptionssoient agrandies de façon qu'e//esaient plusieurs députés.,. Il y aactuellement mille cinq centsdéputés du Soviet suprême. Il y auradonc moins de circonscriptions etplusieurs personnes, y compris dessans-pal1.i, pourront faire un tour depiste dans les usines et les quartierslors de la phase préparatoire, mais yaura-t-il au bout du compte plus decandidats que de sièges à pourvoir?Cela n'est affirmé nulle part. Là
encore, le projet est renvoyé à l'examen de la conférence· nationale de1988.
Le but de M. Gorbatchev estd'» assurer une participation plusefficace et plus concrète des électeurs à toutes les étapes du processus libéral l'. Autant dire que cen'é.tait pas le cas jusqu'à! pré5c:nt, ceqUI est un euphémismlt. Les élections aux soviets locaux et au Sovietsuprême constituent octuellemenltous les cinq ans une sorte de kermesse périodique qui n'a rien à voiravec ce qu'on entend en Occ;Jentpar «élections,. puisq,ve tous lescandid.ats sont choisis à 'l'avance parle partI. Est~e que cett.: pratique varéellement changer?
« Corrosionsociale ,.
L'aveu que les citoyens ne « participent ,. guère au prooessus électoralest en tout cas de t.aille, d'autantqu'il s'accompagne d'un constataccablant de l'état de la sociétésoviétique. M. Gorbatchev considèrequ'on «sous~stime" généralement« la complexité de la situation danslaqu~//e se trouve le pays l'. Bref, lemalaise est plus profond qu'on ne lepense.
Deux figures du passé sont aubanc des accusés. Staline d'abord.M. Gorbatchev ne prononce pas sonnom mais évoque. les circonstancesque l'on sait,. au c-Ours desquelles« les appréciations et les jugementsautoritaires étaien.t devenus desvérités indubitables qu'il s'agissaituniquement de commenter,..
Brejnev ensuite, pas davantagedésigné nommément mais facilement identifiable à sa conception• figée,. de l'économie, à sonlaxisme face à la corruption et à songoût pour les «distributions derécompenses, titres et décorations", .
Il semble bien que Khrouchtcheven prenne lui aussj pour son gradelorsque sont dénœcés le "volontarisme,. et certaines " vues erronéessur le communisme l'.
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LE MONDE 21-11"'91
ritarisme stalinien, d'improvi sationskhrouchtchéviennes et' d'immobilisme brejnévien pour renouer avecle léninisme, présenté comme laseule valeur authentique du pays.Cela situe les limites de la «démocratisation» annoncée. Il demandcen même temps qu'on établisse desgarde-fous pour que des situationssemblables à celles du passé ne sereproduisent plus, notamment cellesqui visent le vieillissement et l'assouplissement du bureau politique ducomité central dans les années 70.
n s'agit, comme on le voit, d'unvaste programmc. M. Gorbatchcvne manque pas d'énergie. Il avanceplus prudemment qu'il ne parle,comme le prouve l'absence, dans sespropos, de toute critique à l'égard del'Ukraine et de son c vieux brejn6vien» de patron, M. VladimirChtcherbitsky, dont la chute n'estpeut~trepas aussi imminente qu'onle disait et qui a pria la parole auplénum. Le secrétaire général a detoute façon un adversaire autrementplus coriace que M. Chtcherbitsky :la force d'inertie des Soviétiques,qui ont déjà entendu pas mal de discours se voulant aussi mobilisateursque celui de mardi.
DOMINIQUE DHOMBRES.
LacquestiODaati~»
M. Gorbatchev évoque enfin longuement la " question nationale» àpropos des émeutes des 17 et18 décembre dernier à Alma-Ata, lacapitale du ~khstan" u':le desrépubliques SOVIétiques d AsIC centrale de tradition musulmane. Saposition est des plus clasSiques. Il nefaut pas, selon lui, ~nfondre le sentiment national, qUI est " une excel-
lente chose et le nationalisme, quiest le plus grand des ma~ -. Lesecrétaire général reconnalt quec des erreurs ont été commises dansce domaine », qui ont eu "les conséquences négatives auxquelles noussommes confrontés aujo~rd'hui ...Mais il n'est pas question pourautant d'instaurer un système dequotas qui "répartirait mécaniquement les pastes et les fonction4 enproportion des nationalités •.
M. Gor~tchev invite en définitive ses concitoyens à sautcr pardessus plus d'un demi-siècle d'au~
On notera la brièveté, pour ne pasdire plus, .des propos consacrés. auxforces armées et au KGB. Les diplomates du MID, le ministère desaffaires étrangères, reçoivent, quantà eux, un coup de griffe! qui pourrait bien viser leur ancien patrondevenu chef de'l'Etat, M. Gromyko.Il faudrait en effet, selon M. Gorbatchev, que l'activité de ces derniers diplomates " corresponde plusentièrement à l'énergie déployée parle parti et l'Etat soviétique dansl'arène internationale ». On peutencore mentionner un projet destinéà permettre aux citoyens de se po~r
voir en justice lorsque leurs drOitssont lésés par l'administrati?n. l!nec première» dans la législationsoviétiquc,
Le résultat est une situationouvertement pl:ésentée commedésastreuse. M. Gorbatchev parle de«corrosion sociale », aux dépensdes «hautes valt:urs morales [du)peuple [soviétiqu(;" de) la c?nvictionidéologique [de) 'enthousIasme autravail, [du) patriotisme ». Lesecrétaire général détecte "unebaisse d'intérêt pour les affairespubliques ainsi que des manifestations d'indiffére.ru:e et de scepticisme ». Il y a, $clon lui, " de plus enplus de gens, y compris parmi lesjeunes, qui consJdèrent que le bienêtre matériel et le gain par tous lesmoyens constitlrent la seule basedans la vie (...). Cette attitude cynique a engendré une vague de parasitisme, la diffusion de l'alcool et dela drogue, et l'pc.croissement de lacriminalité ».
Certes, M. Gorbatchev consacreégalement de longs développementsau " climat moral nouveau qui s'estinstallé », selon lui, dans le paysdepuis son arrivée au pouvoir, enmars 1985.. Le taux de délinquanceaurait diminllé de pr~ de 25 %grâce à.sa campagne contre .1'alcooIisme les coogr~ des "umons decréat~urs» (Dotamment c~éastes)auraient manifesté la vigueurretrouvée de la vie intellectuelle
undis que l'applicati,?n des Ctformesde gestion et la pratique croissantede "l'élection à certains .PQStcs dedikction dans les entreprises témoiine~!!nt'des p~emiers lIuceas de. la... tef<inte ». Il n en ~~ \l8S i:!OlDS
. que le tableau d'ensemble est so!Dbre apr~ soixante-dix ans de socialisme. Le secrétaire général a desaccents presque pathétiques quandîI s'écrie: "Nous ne pouvons pasreculer. Nous n'avons pas d'endroitoù reculer! » La crainte d'un retarddéfinitif de l'URSS en matière derecherche scientifique est clairement exprimée.
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LPPériodique mef1!>uel n° 71 - Octobre 1986
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Le 30/09/86, je Président syrien Hafez el-Assaffirmait à des journalistes jordaniens "que la .p,sence syrienne au Liban résultait d'une décIs,arabe qui avait obligé la Syrie à agir afin de sauveLiban de ses ennemis et de la lutte inter-communtaire".
La déci.sion de lancer les attaques terroristeSgprise au début du mois d'août, lors d'une renCtenue au Liban à laquelle participaient le gédn~~Khouli, Mohen Rafik OO'Jst d'Iran et Ahmar- ~: ,or l') t j 1 l'"
Personnage clé de la stratégie syrienne : I~ !;léné
Mohammed el-I<houli, chef des services spec'a~rDamas, éminence grise de Halez el-Assad, ledent syrien.
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et dedceumenta~i()n
MOYeJ'j OrgentAv. Brugmann ,345. bte 1.
1180 BruxellesTél. 02/344.5352
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Après les attentats qui ont ensanglanté l'Europe, il a arait claire·ment que des liens étroits unissent les diverses composantes de lanébuleuse terroriste où se trouve partout présen! le terrorismepalestinien, tand8s que toutes les pistes mènent à Damas et àTéhéran.
• LA FlliERE TERRORISTEIl f'Jxiste des liens étroits entre les FARL (Fractions
armées révolutionnaires libanaises) de Georges Ibrahim Abdallah, l'Action directe de France, une descomposantes de l'OLP, le FPLP de Georges Habaclle,la gauche pro-palestinienne à laquelle appartientPrédérich Oriach, et les Hezbollahs (Fous de Dieu). Cesont ces filières terroristes qui ont fourni le sUPPOl1nécessaire à la réalisation des attentats.
• lES SERVICES SeCRETS SYRIENSTOlls les chemins dl/! l'enquête mènen'} il Damas.
Les servi :;es secrets syriens, encadrés par des spé"ciallstes .tu KGB, t!rent les ficelles du terrorhime pourmssus( :~r leur reve de Grande Syrie. Dans cetteperspf' :'IF~,le!> Svriens 'jisent à éliminer tous ceux quis'opr 1 • ".
12
• LA HAINE VISCERALE D'ISRAELToutel les composantes du terrorisme actuel ont
en commun leur haine viscérale d'Israël.
"... le but qu'ils poursuivent, c'est la disparitionmême de l'Etat d'Israël... Les partisans du camp duRefus, les mouvements islamiques, la Libye, la Syrie,une partie des Palestiniens, et en particulier les fractions dissidentes et chrétiennes de l'OLP avec lesquelles les fréresAbdallah ont des liens, tous considèrent l'éventualité d'une paix avec Israël comme l'abomination de la désolation".
(Jean Daniel,le Nouvel Observateur, 19-25 septembre 1986).
Et Frédérich Oriach, marxiste-léniniste, militant dela cause palestinienne, «agent syrien", solidaire desFARL d'affirmer:
"... je maintiens qu'il faut détruire Israël en tant qu 'Etat, en tant que sj'stéme». ,.... il n 'y a pas de peuple juif.Comment parler d'un peuple qui réunit des Polonais.des Américains, des Français, des Ethiopiens falachas ?"
(Nouvel Observateur, 03-09 octobre 1986).
En outre, des liens entre le FARL et les Hezbollahspro-iraniens ont été observés depuis quelques mois.Ils passent, eux aussi, en partie par la Syrie.
Selon des services de renseignements occidentaux, les gardiens de la révolution iraniens. qui \i:ennent entraîner les hezbollahs (<<Fous de Dieu:) du ~!..Id
Liban, transitent tous par la Syrie...
Sur les ondes de TF1, le 02/10/86, les HezbollahslTlanifestant dans les rues de Beyrouth scandaient:
"A mort Israël», "L 'odeut du sang est notre parfum".
Etau cours d'une interview du chef de la branche duredu Hezbollah, à Baalbek, au Liban sous contrôlesyrien:
"... Nous ne devons pas lutter seulement pour queles Israéliens partent du Sud-Liban, mais les chasserde Palestine. Nous refusons depuis toujours l'existence d'Israël. Les Israéliens doivent partir dans le,"-onde, trouver une autre place en Europe, Afrique ouailleurs".
(le Droit de Vivre n° 520 aoûtlseptembre 1986).
• CAPUCel = UN TRAFICANT D'ARMES,. AMI D'ASSAD ET D'ARAFAT
L'entrée en scène de Mgr. Capucci confirme lesliens existants entre les terroristes et l'OlP qui s'attaquent au monde libre. Passeur d'armes au profit del'OLP, il fut condamné en 1974, par la justice israélienne, à douze ans de prison pour détention illégaled'un véritable arsenal de Kalashnikovs, d'explosifs etde grenades.
Proclamé «héros de la cause palestinienne», Capucci a été soupçonné d'avoir fourni aux terroristes del'OLP les armes qui, le 16/04174, ont servi à l'assassinat, d'un chauffeur de taxi israélien, Zion Albergil.
Outre ses liens étroits avec J'OLP1 (il est membre duConseil National Palestinien), Cappucl est connupour ses relations privilégiées avec le PrésidentAssad de Syrie.
• ARAFAT ET L'alP CONTRE LA PAIXArafat prétend se présenter comme un partenaire
valable pour de futures négociations de paix.
Or, la lecture d'une interview qu'II vient d'accorderà Asharq al-Awsat (29/09/86) permet de douter trèssérieusement de sa volonté de négocier, car Il yconfirme son refus de reconnaitre Israël, ainsi quel'existence de relations étroites entre l'OLP et les lervices secrets syriens.
"Je dis en toute franchise que nous n'avons JamaIsaffirmé que nous étions prêts à accepter la Résolutior242 sans une mofication qui accorderait au peuplepalestinien son droit à l'autodétermination".
En outre, l'OLP n'a jamais renoncé au terrorisme
* Le 22/08 - 4 terroristes ont été arrêtés au Maroc1 Palestinien, 2 Tunisiens, 1 Libanais. Les 4 hommesavaient introduit des explosifs au Maroc; ils s'apprê·taient à les déposer dans des lieux publics. Les 4terroristes avaient pour mission d'assassiner quelques personnalités juives marocaines, l'objectif étantde saboter les efforts de conciliation entrepris par ieroi du Maroc après sa rencontre avec Shimon Pères.
* Le 27/09 - Assassinat à Gaza d'un citoyen israelien, Haim Azran. Cet assassinat, commis par un Pales··tinien, a été revendiqué par le haut commandementmilitaire de l'OlP, puis par l'organisation «Force 17",lagarde personnelle d'Arafat.
* Le New-York Times du 28 septembre a, en outre,annoncé que les services de sécurité marocainsaV21ent arrêté un commando de terroristes palesti ..niens qui préparait un attentat contre la synagogue deCasablanca pour Je jour du Nouvel An juif. Le commando possédait des explosifs et le plan d'une synagogue de Casablanca.
'.'--. -.. • .•• ·1
la SYRIE, l'IRAN et l'OLP sont donc les chefs d'or- ,chestre du terrorisme aveugle qui vise à déstablll- iser le monde libre et à empêcher la paix au iMoyen-Orient. 1
«le te:rrorisme vise les partisans de la paix de com- 1promis... dire que le terrorisme est lié à la question 1
palestinienne... revient à dire que les efforts en vue ,d'une paix de compromis sont criminels et qu'II vaut 1mieux rayer de la carte l'Etat d'Israël». 1
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Jean Daniel, ile Nouvel Observateur, 03-09/10/86 1
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Dès sa parulion. • Etllnos. passionne le correspondant Il Athènes du• Daily TeI('~ruph - et <lu. New YorkTimes ", Paul Anastasl, journnll5techypriote. l'our lui, 1(' fin:lnt'l'IIH'nt
KGB
parait six ans plus tard, RU mois deseptembre 1981. Il se veut quotidienpopulaire: nomLreuses illustrations,faits divers, tourisme, sports, feuilleton... Et politique.
La rédaction du nouveau journals'engage très nettement du côté de lagauche grecque et du Pasok. le partisocialiste dl' M. Andr<'as Papandréou.Un mois plus tard, cdui-ci gagne lesélections et devient premier ministre.
En politique étrangère, « Ethnos .. ades airs de la " Pravda ... Voici quelques tllèmes développés par ce quotidien (dont le tirage atteint 180000
. exemplaires) d'un pays membre del'Otan et de la CEE depuis trois ans ~
Opération « Ethnos )Comment'e KGB 8 créé ot financé un quotldion
dans un paye membre de l'Oton.L'exomple de 4C Ethno... en Gréco.
Le procédure et le. flllérea méritent la ml•• al Jour.
Aîhènes.- avril 1975. L'appartementç Yanllis ""'~ulllikos, l'd~teur, ,ancienI(,rnbre de 1Armée de hlJérallOn naionale grecque (Elas), militant cornlUniste. t\ ses côtés, Vassili Sitnikov,icc-pr.ésic!en! de l'agence soviétiquecs droil~ d auteur, la VAAP. Une
cou~ertllre. Vassili SitniKov est en réalité un officier du KGIl Il en commande L-a section «Désinformationdans les V"YS de l'Otan •.
Al'ordre du jour, le lancement d'unqllotidie~~ grand lirafe. Titre retenu:• Ethnos. (La Nation. Objectif: f(lirepasser dallS le puLlic grec les th~lIIes
He propag~nde de l'Union soviétique.Lê presmier numéro de • Ethnos •
l'
vient du KGB. Il commence une enquête. Celle-ci va durer deux ans etaboutit à un livre de 317 pages paru enGrèce sous le titre • Prenez la nationdans vos mains •. Titre è. double sens :en grec « nation" se dit • ethnos ".
La publication de cette enquêtedonne lieu ~ l'un des plus gravesscandales de la presse occidentale. Et·provoque une série de procès quedevrait clore la prochaine comparution devant la Cour suprême grecquede Paul Anastasi et des dirigeants deo Ethnos •.
L. corr••pond.nt du • Daily Telegraph" a déjà été condamné à deuxans de prison. Non pour son livre mais.pour avoir accusé l'un des directeursdu quotidien, Georges Dobolas, d'être« un agent d'influence du KGn". Enmal dernier, sa peine a ét~ ramenée enappel Aune amende de 1 200 dollars,
Dès le déllut des années soi!t3ntc, onavait pu constater l'émergcl\(.'e I~nte
mais certaine d'un mOUVefllf'lIt (Il,fond dans 1t:S milieux h\tcllfclUclsgrecs dOllt la double caract~mlique
était un anti-amérlcanlsme virul,.n' ,.tun socialisme tiers-mondiste, >>>
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Boris Pankin (:1 gal/che) et E~'gu{'ri Chistiakov. Tous deux o{[jciers du KGn.Ci-dessous la filière" Ethnos -. Comment Jargent du KGn cst-il parvenu à J'éditeur grec de" Ethnos-1
Par /'intennédiairc de la société GFPV, étiJbJie au Luxcmbourg. La Créce et le Luxcmbourg sont membres de la ,Çommun.Buté.Libt:-rté Je circulation des capitaux. Sans Jel/quête d'un journaliste, personne ne saurait que les capita~
IUlIt'mbourgeois en question sonl autre chose que de l'argent communaulaire, mais de l'argent« blancld 1.L 'a~'('IIlure de" Etlllll.ls " peut arriver Jans tout autre pa)'s Que la Grèce. La transparence de J'origine des capitaux
est une nécessité ,1lJsvlue. .-tl/cl/lle instal/cc de ta Comnllllwulé Il 'est aujourd'hui en mesure de l'établir.
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L~ W S4'diOl~ Ju-'I\CB, rr~p(lIl~;lhl('
d('5 op('latillll' l'II CfI\(,1' albil kllterd 'Ill' il' liter ('II 5:1 fa n'ur Irs • 1I0Uvl'Iles itlc:-rs gH'('(llIrs.
C'est I~ qlJ'illtl'rvicnt Y:lIlllis Yallnikos. Eu 1%0, il a cOllllllcllcé àdiffuser d(~ ):1 littérature so\·jNiquc.Modestemc.:nt aU départ: « Il istni re dela Grèce antique ", dc Serguit'\'. Puis, ilédite Ics dou7.c volumcs de « L'encyc10péJie mondiale des jeunes ", En1967, coup d'Etat des colollels: militant communiste, Yallliis Yannikos estcondamné à srpt mois de prison. A salibératillO, il reprelld toutefois son travail, scs contacts avec Moscou ct obtient les droits de traduction des douzetomes de l'encyclopédie thématiquesoviétique,
Coup dur: la défection en 1971 enGrande-Bretagne d'Oleg Lioualin,'haut responsable du KGn, Ses révélations sur le réseau d'espionnage et dedésinformat.ion soviétique en Occident entraînent le rappel précipité à
Moscou de plusieurs. diplomates" enposte en Europe de rOuest. Parmi eux,Leonid Lidvak, le représentant duKremlin à Athènes,
Malgré cc contretemps, les relationsentre Yannis Yannikos et Moscou s'intensifient :l. partir de 1974, année de lachute du régime des colonels; de 1974à 1978, Yallnikos séjourne cinq fois enURSS. Outre son «officier traitant"du Ken, \'as.~i1i Sitnikov, il rencontrele présidellt de l'agence soviétique desdroits d'auteur (VAAP), fioris l'ankiIl,<·hef du départcment «Désinformation du KGB w. Depuis' 1982, BorisPallkin est ambassadeur d'lJHSS enSlIl\Je, Son arrivée ~ StoekllOlm aco\'ncidé avec (-l'Ile dcs sOlls-lilarinsrllsses au brge de l'ile de Karlskrona,
Pankiu cl Sitllikov d<'lIlulld('f1t àYannikos de lancer une ~HIIIJC maisond'l:dition et un journ:>1 populaire.L'éditcur cOlllllluniste ace('pte et,
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sur (es com"ils dcs So\'i{'1 iqllf's, JH('lIdt'olllaL'! avec 1111 11Ilnlllll' d'aflairesgl(T, Ceorges Bol,olas. tfl\S lie:, ('Olll
IIIcrcialcltH.'nt aIl.' pays de l'Est.L'opération csl c1airr: 1'1IHSS si
f.lH'ra avec Yanllikos ('\ Bobolas descoutrats eOIllIll<'n'ÎaUX dont les profilspcrmettront de financer une noU\'cllcmaison d'l'dition, Akadymos.
Le. transactions avcc la VAAP ct lasociété soviétique .. Jbwocxport "sont.confirmées par deux télex du 29 septembre et du 1·' no\'embre 1977. Enoutrc~ la clause numéro 3 de l'accordde principe du Il mars 1978 stipule«que des gains des actes commerciaux, le pourcentage de 30 % sera·partagé entre MM. Bobolas ct Yannikos et le reste de 70 % sera destiné aufinancement d'Akadymos ". Un protocole final est signé en juill 19ï8 i\Moscou,
En 1974, sous le gouvernement« centriste" de M, Caramanlis, laGrèce se retire du commandement
intégré de l'Otan. Désireux d'accentuer tout antiaméricanisme et de contaminer l'Alliance atlautique de l'intérieur, les Soviétiques poussent GeorgesI3obolas à lancer ce • grand quotidienindépendant et démocratique" quidevra se faire l'écho du Kremlin touten soutenant activement le Pasok,:
Ses antécédent. de militant communiste rendent vite Yannis Yannikospar trop gênant. Et Pankin inciteGeorges llobolas à prendre le contrôletota 1d 'AkadYlllos rt mêllle,à créer unenouvelle société écran pour financer lefutur «Ethnos -. Celte société prendra le nom de Nikol0IX'ulos-Kyriasis.
Le joufllal est donc lancé un moisavant l'arrivée au pouvoir de M, Papandréou, L'origine cOlllllluniste deS('5 directeurs et' de beaucoup de sesjournalistes n<" fait aucun doute, Auxcôtés de Yannikos et B(}Lolas, figllfe illa direction Maria Beikou, la veuve
d'un hallt dirigeant du l'C gre<('II lIHSS. EII<~ est, dit-on, l'cMoscou.
L'éditori:lliste dll journal,Grorgioll, signe sous le norn delaou dans «Hadical ", l'orgalPCG. Le rcspolls<lblc du servic(faires l:trallgèrcs H, Dillos Tsakotravaillé pour l'agence tchèquepress. Le correspondant d'« Etaux Etats-Unis, Carl Mar7~'l11
membre du PC américain. Le (pondant à Londres, Stanley Harétait jusqu'en 1981 le rédactechd dll «Mollling Star ", orgaPC britannique. Les correspondMoscou sont bien entendu soviét
Les liens financiers elltre « Etet Moscou sont évidemmentvisibles. Au conrs du procès enmatioll qu'il a intenté co!.treAnastasi, Georges Bobo/as a faitque la société éditrice de son jola Nikopoulos-Kyriasis, était sment fin:lIlcée par des fonds naucun lien avec des transactiôn:l'Est. Mais Yannis Yannikos, lenaire malheureux de B.obolas (1viétlques ont rapidement· préf,capitaliste au militant communcertifié dans deux lettres, rUI\e
novembre 1980, l'autre du' J8·f1981, que cette société fai~ait 'elité douhlc emploi avec J\kady
Il e;st \Tai qu'à l'époque Yalavait déIh)sé une plainte contrelas pour alms de biens sociaux. 11qu'il a retirée après un versernprès de :3,5 millions de francs,
Il semble bien toutefois que G~
Bobolas entretienne également dlations suivies avec les dirigeaparti communiste grec, Il aurtammellt «blanchi" un prçtmillions de dollars attribué à laTypoekdotiki, la société éditritc Radical", Ic journal du PCpour rachat d'une imprimeriemoderne. La transaction se serapar l'intermédiaire d'une soda:~iaire luxembourgeoise~la 'Jea_Or et 0", Or cette socl~é a.' ,dans' J'immeublede la 'SOCi'éf!'d~ Cesellschaft fUr die FordéPr~ und ·Verlagswesen li,président n'est aidl"e·· qu"un'Karl Raab, tr&orier occulte duPC est-allemand, _
Contre toutes ces accusatiolas se défend Cil arguant qu~ epas de sa faute si les sod!lesquelles il est en relation.son
ées par des fonctionnaires dun'a donc pas, semble-t-il.étrange b présence, lors d,eLreux (,lItretiens commt'rc,I!l1
gllcri Chistiakov, Cet attachéprès l'alllbassade d'UHSS 1\été expulSé en juillet 1980, r.tenté de sc procurer des (militaires. . RICH
ET VASSILIS S
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SOVIET ACTIVE MEASURES 1986 THE YEAR IN REVIEW: 1
~i1
V As the Editors look back overN the events of 1986, they note aC arked change in the t,echniq~es
cl to implement Soviet ActivenI' se h h 'l' Measures, but not muc c ange ln
ntent Mr Gorbachev's newln co' ,, team, headed by Anatohy Dobry-'r ' and Aleksandr Yakovlev,nlO
appears to have insti tuted severalr changes in the me,thods adopted
by Soviet Active MeasuresQfficers: for example, the asser-
1 ~ive deployment of sophisticatedspokesmen in public gathe~mgs,
the increased use of forgenes, areconsideration of the role offront groups, and the increaseduse of direct dialogue between
'Sovi(:t and Western groups and,in~ividuals.
The Soviets enjoyed only mixedsuccess in their short- and longtenn Active Measures campaignsthis year. While they seized theinitiative on such topics as armscontrol ,and AIDS, they lostco~sidefable ground in trying tomanipulate such events as the faIlof Ferdinand Marcos and theInternational Year of Peace.
Major Soviet ~hort-term campaigns, launched to deflect criticism or to take advantage ofmeetings and events, included thefollowing:• 'Scare' campaigns forecasting
im~ÎI).ent military invasions bythe USA/Israel/South Africa werelaunched in Haiti, Nicaragua, ,:ozambique, Libya and Syria.
Moscow alleged that the faIl inoil pric.es was the resul t of a
plot by the developed nations to!orce pnces" down in order toçxploit the resources of the ThirdWQrld.
• Responding to increased USpr~ssure on the Soviet Mission
to the UN M . ..c ,oscow launched aOUnter-atta k h ' ,th' c on t e question of
e nghts of ' d' 'd' 1;fnd _I~ ,I~I ua missionsU e respons'lbIllties of the hosttry,
uring the Ph'l' ,e ' 1 Ippme elec tions,
,SOViets mounted a cam-::ID SUFlP0rt 'of Fer'dinand
accUsing the US of
working for his government'sdownfall.• After the disaster at Chernobyl,
the Soviets moved quickly toshift the focus from Soviet nuclearsafety practices to nuclear safetyin general and the threat ofnuclear war.• While admitting sorne economic
difficulties, the Kremlin is n,mning a campaign to encourage theWest to overlook the faults ùf theSoviet economy and focus on thestability of the government whenconsidering the USSR's mootedentry into GATT and IMF,bilateral trade and joint commercial ventures.• Moscow made a major effort to
influence the decisions andstatements made at the NonAligned Summit in Harare, usingforgeries, agents of influence and apropaganda blitz. .• The World Peace Congress, m-
tended as the crowning event ofthe International Year of Peace,was an em.barrassing failure. Ithad a smaller and less politicallydiverse attendance than had beenpredicted, and was probably ~he
year's least successful ActIveMeasure.
Many of what appear to beshort-term campaigns are, in fact,a local variation on tppics of con·tinuing interest to Moscow. TheseSoviet long-term Active Measurescampaigns include the following
themes pursued in' 1986:• As weB as maintaining its
cxisting ploys to decrease itsvulnerability on human rightsissues, the Kremlin has expelled orallowed the emigration of prominent human rights leaders whilerunning a campaign to discourageothers from dissenting or applyingto emigrate.• Although the momentum has
slowed, the campaign to portray Mikhail Gorbachev as acultured, progressive leader hascontinued with publicity for hisencounters with ordinary citizensin' the streets of the USSR and thepublication of his book A Time
for Peace in most of the world'smajor languages.• The anti-SDI campaign featured
a new emphasis on one-to-onedialogues, especially in scientific/intellectual circ1es, and theincreased availability of Sovietspokesmen to Western media.• Working through the Sandinista
Govemrnent, Moscow continuesto portray Nicaragua as the victimof its superpower neighbour to thenorth, in a campaign addressedprimarily to Latin America andthe domestic Nicaraguan market,where the Sandinistas haverecently lost ground• The Soviets have stepped up
their efforts to win influence inAfrica and the South Pacifie, lnthe Pacifie, the issues have primarily been fishing rights aIld USneglect; in Africa, the Sovietshave used invasion scares, dis~
formation on AIDS, and 'stateterrorism', backed by forgeries, toencourage f(:at of Western 'neQcolonialism'.• India continues to be a major
target for Soviet Active._~ ----~... _. -- "-_.. "---.Me~ures, especially as Moscowfears that Prime Minister RajivGandhi may move the countryinto a doser relationship with theWest.• In addition to their attacks on
the West for 'state terrorism',the Soviets have accused the Westof complicity in various acts ofterrorism, even against itself. TheSoviets have tried to implicate theUSA and the West German authorities in' the La Belle Discobombing, the French secret services in various Paris bombings,and the Israelis and South Africcans in almost every terrorist actin the world.• The campaign· on AIDS, begun
as a short-term attack on theUS military as the 'creator' of thedisease, was so successful that ithas become a major theme initself, overshadowing the on-goingcampaign to accuse the US ofusing chemical/biologïcal weaponson citizens. of the Third World.
Originalton
DDR
• Moscow continues to tI)' toimprove its media image on the
issue of Afghanistan by publicisinga . token withdrawal of troops,blaming the West for the Mujahidin insurgency, and declaring awillingness to negotiate a politicalsettlement.
.• The Soviets continue to tI)' toimplicate the US in assassi-
COV1lTE1tPoINT
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nations and attempted assassinations, specificaIly of Rajiv Gandhi,Indira Gandhi, and Olof Palme.In addition, they have tried toimplicate Israel and South Africain the same crimes.• The Soviet. 'peace' campaign
mainülÏned pressure on Westerngovernments, with Mr Gorbachev's
proposaIs for a moratorilnuclear . tests, publicity (hazards of war in the ligh tChernobyl disaster, and th(campaign surrounding Sovi,posaIs at the Reykjavik mThe emphasis this year wasGorbachev's demonùratiol'good faith' in contrast to (Western cynicism and susi
Warum es. in der DDR keine Opp~sition gibt:Warum gibt es in der DDR keine Opposition? Auf diese Frage einer Leserin gibt Jo-
. aclüm Hemnann, damais Chefredakteurder FDJ-Zeitu·ng Junge Weil, heute MitaJied des SED-Politbüros, Antwort:UebeKarinlStdI' Dir bitte einmal vor, Du hlttest eineIOICbe· :Oppositionspartei· gegründet undwOrdcst jetzt in den ·Wahlkampf ziehen.ZIiDlchst .nüBtest .J)u. ei~ Programm verktlDden. denn· die W~ geben sich mitDelner sympathiscbcn Erscheinung alleinlÜcbt zufrieden. Sie wUrden von Dir undDeinei- Partei vielmehr wissen wol1ert, warWo· Du Opposition machst, wofür Du bistund· wogegen, wie Du denltst und was Dutun willst. Was kOnntest Du fordern, wennDu mit dem Programm der Parteien undOiganisationen bei uns, also mit dem Programm der Nationalen Front, nicht einverstanden warst?Du kOlintest beispielsweise fordern, dieGleichberechtigung der Frau solI wieder abgeschafft werden. Die Volkskammer solidas Gesetz zum Schutz der Mutter auBerKraft setzen. Die Sauglingsheime, Kindergllrten und Schulhorte werden geschlossen.Die Frauen werden wieder schlechter entlohot ais die Manner. Oder: Die Sludentenerhalten keine Stipendien mehr vom Staat,und die Schulgeldpflicht wird ",ieder eingefüh", damit, wie vor 1945 und wie heutenoch in Westdeutschland, nur die Kinder
der Reichen eine hôhere Bildung erwerbenkOnnen. Oberhaupt - weg mit den ganzenMaBnahmen und Gcsc~ zur FOrderungder Jugend! Und da Du weiBt, daB ail das,wogegen Du Front machst, von der Arbei~
ter-und-Bauern-Macht geschaffen wurde,niü6est Du ais konsequente OppositionsfUhrerin natUrlich fordern, daO dieseMacht beseitigt wird, daO es keine voikSei- .genen 8etriebe mehr gibt und die Bauemihr Land den lunkern zurUckgeben. Dasaber heiBt: alles wird"Wie früher. Die gro-.Ben Kapitalisten herrschen Wieder. Und wodie herrschen, da werden auch die Arbeiterwieder ausgebeutet, die Bauern entrechtetund die Handwerker und kleinen Gewerbe·treibenden ruiniert. Wo die Kapitalistenherrsehen, da gehOrt der Krieg zum groBenGeschaft. A1so' mUBte Deine ForderungJauten: Her mit der Wehrpflicht, rein in dieNATO, her mit' den Atom- und Wasserstoffbomben!Du willst das alles natürlich nichl. Abernicht nur Du - keiner will das. Und weilkeiner so irrsinnige Gedanken hat, wie wirsie eben ausgesponnen haben - deshalbgibt es bd uns keine Oppositionspart-ei.Deshalb gibt es bei uns stall desse·n die ein·heitliche Liste der Nationalen Front, deraile Parteien und Organisationen angehoren, die Kandidaten zur Wahl stellen.Bis zum nllchslen Mal alles Gute!
Joachim Herrma.oo •
17W
plus vif yu';I COmIllCI1et: la périude de,pré- caparation du XII' congrès du PCC, prévu ,: OZpour octobre. Ce congrès <.lait fixer la li- l' ~gn<: que suivra le parti jusqu'à la fin du -=0
siècle et mettra en place les hommes char-gës de l'appliquer. Deng Xiaoping.82 ans, a fait du renouvellement de la di·rection une de ses dernières tâches. Dans 'cc contexte, le mouvement étudiant, s'iln'a pas été directement encouragé partelle ou telle faction, est devenu un enjeumajeur de l'affrontement entre (1 conservateurs 1) et « réformateurs II. Les premiers, qui souhaitent limiter les réformes.y trouvent l'occasion d'en dénoncer leseffets dangereux. Les seconds peuvent au 'contraire invoquer la fièvre actuelledes campus pour aller de l'avant afin
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d'éviter d'autres explosions populaires.Fidèle à sa politique d'équilibre et de
compromis. Deng Xiaoping paraît avoirmisé Sur l'isolement des étudiants et l'approche des examens, qui sont suivis deslongues vacances de la Fête du printemps(nouvel an lunaire). Une répression brutàle et immédiate eût été désastreuse pourl'image internationale du régime, et l'aurait coupé des futures élit.es que sont lesétudiants. Il est probable qu'une fois lafièvre retombée sur. les campus une répression sélective discrète s'y abattra, enmême temps qu'une reprise en main dansles domaines idéologique et culturel afind'étouffer ce que Le Quotidien du peuple adénoncé le 6 janvier comme des (1 tendan·ces libérales bourgeoises) à l'œuvre dansle pays. Mais la politique de « réformes 1)
se poursuivra sans doute à pas comptés,et dans les limites étroites du systèmecommuniste, en dépit des réticences desconservateurs comme des illusions deceux qui ont le tort de rêver de ce que ledissident Wei Jingsheng (condamné pourcela à quinze ans de prison en 1979) avaitappelé (1 la cinquième modernisation ) : ladémocratie. • PATRICK SABATIER
Chine-Vietnam :duel àla frontière
R' eprise des combats à ·Ia frontièrsino-vietnamienne la semaine der
nière. Ce sont les plus violents depu'1979; Le Vietnam soutient que plus d500 soldats chinois ont été tués partroupes à Vi Xuyen, sur la frontière ddeux pays. Qualifiant ces informations d« pures vantardises ), Pékin affirme qules Vietnamiens ont eu 200 victimes danla région de Laoshan.
Malgré .Ies propositions de négociations émanant ces derniers mois de Hanoi, le gouvernement chinois a toujour
.refusé de discuter avant l'évacuation duCambodge par les troupes vietnamiennesqui ont chassé le régime des Khmers rouges de Pol Pot en 1979 et occupent depuisce pays. Cette tension contrecarre les souhaits de Moscou, qui plaidait récemmenpour une normalisation des relations entre la Chine et le Vietnam. • . M.-A. D.
la petite voie1 CHINE1
1 Démocratie :Enjeu de l'affrontement conselVateurs-réformateurs : le mouvement étudiant.
.Le Q~o~idien du peuple brûlé en p.u~lic l'effort des (, quatre modernisations"à Pekm. Des cordons de policiers (agriculture, industrie. science et défen~e)
bousculés par des manifestants sur la 4ui doivent faire de la Chine une grandeplace Tien Anmen. Des slogans en faveur puissance au tournant du siècle.de la liberté et de la démocratie scandés La nature. l'ampleur et le rythme dessous les murs de Zhongnanhai, nouvelle réformes politiques qu'il convient d'entre-Cité interdite, siège de l'Etat chinois. Des prendre sont devenus l'enjeu principaldazibaos (affiches) dénonçant le régime des luttes de factions au sein du PartiIr desporique li. La contestation estudian- communiste. L'affrontement est d'autanttine,.qui avait enflammé les campus d'unedouzaine de villes en décembre. a célébréla nouvelle année en jetant un défi spectaculaire au cœur même du régimechinois.. Tout aU long de la crise, celui-ci a faitpreuve d'une passivité étonnante devantla poursuite de manifestations qu'il avaitpourtant fonnelleinent interdites. Lesprincipaux dirigeants du pays ont gardéle silence, la police a laissé faire, et lesrares étudiants interpellés ont été très viterelâchés (une dizaine de « non-étudiants »
ont, en revanche, été arrêtés pour leurparticipation aux manifestations). Seulsles. médias ont déclenché une violentecampagne de propagande contre un mouvement composé, selon eux, d'étudiants·« naifs )i, manipulés par divers éléments(1 anlisocialistes ), allant de Voice of America aux services secrets taiwanais..., Les autorités ont paru surtout préoccupéës d'éviter que la contestation des campus ne serve de catalyseur au mécontente-
. ment des citadins, provoqué par la len__~II.,;t~e\!,r de l'amélioration du niveau de vie, la
h~usse ~es prix; l'aggravation des inégalites SOCiales et les inquiétudes suscitéeschez .les ouvriers par les réformes aboliss,lUl:t l~« bol de riz en fer l) , c'est-à-dire1emploi garanti par l'Etal. La presse adonc çensuré toutes les informationscon~rQant le mouvement, ne rompantson stlen~ que pour accuser les étudiantsde,you10i! replonger le pays dans le chaos~u ll_.av~t connu pendant la Révolution. ult~elle. .Thème évidemment propre àtng~tet~J la majorité silencieuse...bl; attllu~e ~es autorités reflétait proba-
,ment 1eXistence de dissensions jusqu .au SOmmet de l'appareil. Les revendicahon~ des étudiants - qui exigeaientune democ t··· 1t . ra IsatlOn p us rapide et sur-
SO~t pl~s .substantielle du régime - fai-llIent echo à d . .
d!!Jls f" . e~ cour~nts qUi eXistentPlIrti ;;ntellig~ntsla et ,Jusqu'au sein duvenu 1 mmumste. « Democratie » est deqUe leenmot. clé pour l'année 1987 depuisping, a ~ero ~n du. régime, Deng Xiao-formes. r9.nce la nuse en œuvre de (1 réindisp/o ~lqueSi). Celles-ci sont jugéesnomiqu~~a d~~ pour 9ue les réformes écofflCàces, ~t eJà apphq.u~es, puissent être
- en partic:ur Imo~ihser la population.. 1er" es lTltellectuels - dans
18
Monde
«Une Suisse sans armée»:
Guillaume Tell au chômage?
favoris - les périodes en uniforpar monts et par vaux - on se sd'une autre spécialité suisse, à.voir les initiatives populaires 1
sont à la base du plus vieux systèldémocratique de notre contineni
Mirabeau disait de la Prusse ~
ce n'était pas «un Etat qui dis~
d'une armée mais une armée 1
dispose d'un Etat ».Chez les Helvètes, on est conv
cu depuis toujours que la Nationl'Armée constituent un tout.
Une fois pour toutes.Ou plutôt jusqu'au mois de s
tembre 1982 où quelques jeéchevelés - dans le sens predu terme - et barbus, de surereurent l'idée d'une initiativequatre ans plus tard, se prévalaiplus de cent mille signatures. ,
En Suisse, les statistiques sonpour le prouver, malgré la préserd'une arme dans presque chacfoyer, jamais un hold-up n'acommis à l'aide d'un fusil d'assaEt on dit que rares sont les crinpassionnels accomplis avecarmes de guerre.
Bien qu'ayant une arme soumain, un mari jaloux n'aurait 1l'idée de tirer sur l'ami de la mails'exerçant au parcours du corntant dans le lit conjugal bafoL'armée et tout ce qui touchl'uniforme sont traditionnellemsacrés. Et pourtant... .
11 -) f20
»Interdiétion est faite à la Confédération, aux cantons, aux communes, aux personnes et groupesprivés de former et d'entretenir desforces de combat (...J.
»Aucune autre disposition de laConstitution ne pourra être invoquée pour justifier l'existence del'armée. » "
Pour un Suisse, c'est dur à avaler.D'autant plus que pour remettre
en question un des sports nationaux
(de notre envoyé spécial en Suisse Henryk KURTA)
Avec le service militaire le plus long au monde - on le faitpendant trente ans, par brèves périodes il est vrai mais toutde même - avec la tradition et le règlement qui veulent quechaque milicien garde sous son toit son arme parfaitemententretenue; avec les exercices de tir qui ont peut-être donné naissance à la légende de Guillaume Tell, la Suisse a toujours été considérée comme le pays où l'armée vivait ensymbiose parfaite avec la société.Depuis quelques mois, depuis que plus de cent mille signatures ont été recueillies au bas d'une «initiative populaire»,le doute plane.
Aux yeux de nombreux Helvètes, le fait d'avoir simplement eu l'idée d'imaginer
«Une Suisse sans armée» - c'est letitre de l'initiative - constitue unsacrilège, une entreprise iconoclaste.
PenseE donc, dans ses articles,l'initiative populaire, qui a pour butde réviser la Constitution, stipulecarré'rnent: «La Suisse n'a pas d'armée.
54
On manœuvre, même les jours de fête ...
2. rance afin de voir disparaître lespro~tituées des trottoirs (1983), leretour à la peine de mort pour lestrafiquants de drogue (même année). La liste est longue et hétérodite·puisqu'il y a même une initiative contre les crottes de chien dansles rues mais à part quelques-unes- sûr les mises au casino et l'absinthe - la majorité des initiativesn'~boutissent pas, ce qui permet àla constitution de la Confédérationde garder son sérieux.
19
la Suisse dispose du réseau le plusefficace de défense antiatomiquegrâce à un système d'abris uniqueau monde, on oublie que pendantla dernière guerre, Hitler n'osa pasenvahir le pays par crainte d'y enliser une bonne-· douzaine de divisions plus utiles à l'Est. Il l'auraitcertainement fait après la chute deMoscou et Londres puisqu'il proposait à Degrelle de prendre la têted'une Grande Bourgogn~ comprenant la Suisse francophone.
Par contre, on souligne que l'entretien d'une armée coûte cher l'équivalent de 200 milliards defrancs belges par an - et que cetargent permettrait de venir en aideefficacement au tiers monde. On yva à l'occasion du mensonge classique en écrivant dans les tracts quechaque minute, cent personnesmeurent de faim dans les pays sous- 'développés, alors qu'on dépense en
1.
i
\ \.. , 1;"-,
Monde
Speaker en uniforme: une provocation...
Suisse «des milliards pour les charsmais pas un sou -pour le tiersmonde ». Nous pouvons fournir auxauteurs de ces propos la preuve,deleur «erreur de calcul) : cent personnes à la minute, cela fait exattement 52.560.000 individus par ·année. Selon les statistiques del'D.N.U., il y a, bon an mal an, 131millions de naissances par année etla population du globe progresseannuellement de 76 millions d'unités, ce qui donne 55 millions de décès. Autrement dit, selon les expertssuisses de J'initiative, il n'y auraitque 2 millions et demi de morts na·turels...
Allons, restons sérieux.Mais comment se fait-il, dans ce
cas, que l'initiative ait reçu autantde signatures?
Tout d'abord, il faut constater quedans les milieux de gauche - celaexiste en Suisse aussi - l'initiative.
,- (-,.5 --:;> rP- 0
••
20
ille est née dans l'esprit de jeunesvcialistes qui, à l'occasion, vou
laient, semble-t-il, renouer avec latradition. ·En septembre 1982, ilseurent l'intention de se réunir àKiental pour définir et démarrerleur· action en faveur d'une Suissedémilitarisée. Le choix de Kientaln'était pas du tout fortuit - en1916, en pleine guerre mondialenuméro un, les socialistes suisses yavaient organisé une réunion secrète des partis frères engagés dans
4
de novembre dernier. Pourc'était bien la preuve qu'elconflit, l'armée s'occuperaitqu'elle était donc utile. fautres, ce «remake» de ceentrepris cinq ans auparavazelski en Pologne confirml'armée en Suisse était, avaune force de répression audu pouvoir en place. Mais lepal dans cette opération, c',tout le monde a parlé de l'anla «grande muette» qui nEplus pendant quelques jours,la télé.
Max Frisch, déjà cité, est rIl est d'avis que l'initiative posera un fiasco pour ses auteiplébiscite triomphal pour l';D'après les sondages, il n'y agrand maximum qu'à peine 2«oui» pour «une Suisse samée ». Cela explique le nomlsignataires qui ont eu le mérsonnement et ont dû sequ'après un tel plébiscite. pelen Suisse n'osera remettre ention le rôle des descendants dllaume Tell. Henryk KUR
ouvrier (trotskiste) soutint d'embléel'entreprise, les autres organisationsde gauche se bornèrent à «saluer»l'initiative, laissant ainsi entendrequ'elles considéraient ses chancescomme minces. De plus, on se souvient dans le monde politiquesuisse que depuis la première initiative populaire datant de 1893,celles qui suivirent n'eurent pas tellement de succès. Mais il est vraiqu'en général, ces initiatives nesont pas toujours l'expression dubon sens ou de problèmes de première grandeur.
Ainsi, parmi les initiatives populaires au suj~t desquelles leursauteurs demandaient aux Suisses de
'
se prononcer, on trouve l'interdiction de boire de l'absinthe (en1908), de consommer de l'eau-devie sous toutes ses formes (1929), dejouer pour de l'argent (1920), deporter des décorations étrangères(1928), de miser plus de deux francs(suisses) dans les casinos (1928),d'appartenir à une société maçonnique (1937), après la guerre, on demanda l'interdiction du «bang» desavions supersoniques (1971), la suppression de l'heure d'été (1982), lerétablissement des maisons.~e tolé-
2 -:;> ri...;,;3 a été perçue comme une première
tentative de transformation de lasociété. Un des textes publiésn'écrit-il pas: «Un service civil, unréférendum sur l'armement ou unservice pour la paix ne remettentpas le moins du monde en causel'armée en tant qu'institution. Or, lecôté perfide de l'armée, c'est justement que l'état d'esprit qui émaned'elle pénètre tout notre être et nospensées».
Donc, «à bas l'armée» en tant quepremier pas vers la mise à mort del'Etat. Max Frisch, le romancier zurichois, déclare de son côté, appuyant l'initiative: «Il est bon quecette initiative arrive. L'armée doitconsentir à être discutée... Ce patriotisme clérical doit être aboli ».D'autres, comme Jean Ziegler, le sociologue genevois, voient dans l'armée l'expression sublimée desstructures sociales en remarquantqu'un directeur de banque est d'office colonel et un colonel d'activedeviendra après sa retraite directeur de banque ou d'une multinationale.
Plus de cent mille signatures... Yaurait-il, en Suisse, autant deco~testataires, d'anars, de gauchIstes ? Certes non. Alors? Il ~mblerait que l'initiative a eu pourconséquence de mobiliser également les Suisses favorableS' à l'armée. C'est dans la mouvance de cecourant que les autorités ont pris ladécision de faire apparaître desjournalistes en uniforme à la télévision, dans le cadre des manœuvres
INITIATIVES
Monde
le conflit afin d'établir Illl plan d'action pour mettre fin à la boucherie.C'est là que .Lénine présenta sonmanifeste contre la guerre et déclara que si son parti prenait le pouvoir en Russie, il mettrait immédiatement fin à sa participation auconflit. C'est dès ce moment que lehaut état-major du Kaiser s'intéressa à ce personnage et lui proposa demettre à sa disposition un wagonplombé pour pouvoir rentrer enRussie.
De cela, les auteurs de l'initiativene parlent pas dans les textes largement diffusés. Par contre, certainsde leurs propos ont des tournuresfort orientées, pour ne pas direorientales. Dans une de leurs brochures, on peut lire: «La Suisse n'estpas (encore) aujourd'hui le pionnierdu désarmement et de la détentemais bien plus une groupie des fauteurs de guerre U.S. sous l'apparence d'une entremetteuse internationale en matière de bons offices ».
Les choses devenant claires, le patron du bistrot «Die Baren» à Kiental refusa de les accueillir, ce qui fitque la première réunion desauteurs de la future initiative se déroula à S()leure. Si le parti socialiste
i"1
Déi n~chst Saiten sin dem Groupe "Information" gewidmet. Si sollen
dir é kuerzen Abléck an d'Arbecht vun onsem Groupe gin. Folgend
Memberen schaffen aktiv an desem Groupe matt:
es un~
cas d!e tou'tur 1u'avait Jart qu: toutervic)rincit qUe~e, de"étal'âceà
DEN
21
GROUPE INFORMATION
Jos Laueradministrateur (Tél: 309704)
Malou Bruckadministrateur adjointe (TBl: BIBI24)
Patrick San ter(Tél: 22059)
Jerry Maertz(Tél: 435297)
Orlando Wagner(Tél: 433699)
Aimé Flammang(Tél: 4BIB57)
Gérard Laures(Tél: 433201)
D'Aufgab vum Groupe bestéet doranner, d'Memberen an och d'Offentlech
kéet iwert aktuell politesch a militaresch Themen ze informéieren.
Duerfir hun mir an onsem Lokal eng emfangraich Bibliothéik, Dossieren
an Archiven zesummengestallt, vun déenen's du och kanns Gebrauch
maachen. Desweideren organiséieren mir Visiten a Konferenzen.
Waat d'OffentlechkAetsarbecht ubelaangt, organis~ieren mir Stands,
Konfer~nzen an Filmfirféierungen.
,O~h gin mir verschidden Publikatiounen
* Bulletin d'Information
* SD l Flugblatt
* Südafrika Broschüre
* Ubersicht über den Afghanistankriegil- L'
.~s tes
eraus:
22
Wanns du nach a kengem Groupe matschaffs, an déch awer aktiv un
der JAL bedéelegen wells, dann setz dech w.e.g. matt mir a Ver
bincjung.
*** ONS BIBLIOTHEIK ***
An Zukunft ginn opp deser Platz elo emmer e puer Bicher aus onser
Bibliothéik firgestallt. Wanns du un engem vun hinnen interesséiert
bass kanns du dech un eng vun den Persounen aus dem Groupe Informatiol
wenden; du kriss dann vun him déi néideg Erklarungen.
58 an 59: "5Dl - oder Krieg der Sterne" aus der Schriftenreihe
vum "Bonner Friedensforum e.V."
Dest ass é ganz interessant Schreftstéck waat sech matt den Hanner
grenn iwsrt daat emstriddent SDI-Projekt befaast. D'Buch ass an ver
schidden vunenéen onofhangegen Texter gegliddert, déi konkret
Aspekter vun SDI analiséieren. D'Broschür ass relativ einfach ze
liesen ouni dass awer doduerch un Informatiounsgehalt ageb~isst gett.
Themen déi hei behandelt ginn:
&) d'Virgeschicht zur SDI
&) Debatten iwert SDI
&) Sowjetech ABM-Forschung
&) SDI Technologie
&) Konsequenzen fi d'europaech Secherhéet
&) E~reka a.s.w.
T/13 "The nuclear survival Handbook" vum Autor B.Popkess.
Waat maachen, wann éen Opfer vun enger Atomkatastroph gett????
AlI Antwerten heiriwer fenns du am "Nuclear survival Handbook".
Daat wir ett emol fir haut gewirscht, bis dann déi nachste Kéier.
Am Numm vum Groupe Information gr§isst dech den
Jos Lauer
BESUCHEN SIE DIE SOVIETUNION
EHE DIE SOVIETUNION SIE BESUCHT
23
JEUNESSE ATLANTIQUE LUXEMBOURGEOISE1
-$-1
1014 LUXEMBOURG / Groupe Information / BOITE POSTALE 1476
Dossiers du Groupe Information pouvant être consultés par les
membres de la JAL.
No classeur:
12
34.5678
9101 11213141516171819202122
2324
Contenu:
Groupe InformationInfojal ; Informationen zur politischen BildungIAP Dienst~ATO: Revue de Presse (1)NATO: Revue de Presse (2)NATO: Revue de Presse (3)NATO: Service de PresseInformationsmaterial NicaraguaInfopost der deutschen BundeswehrBulletin de documentationCriticonACE OutputPolitische Zeitung~ulletin EuropéenDeutschlandmagazinRevue de l'OTAN (1)Revue de l'OTAN (2)VUX - Hebd. milite Belge (1)VOX - Uebd. milite Belge (2)Est + OuestSolidarité AtlantiqueMenschenrechte / Amnesty InternationalCahiers du SamizdatLa contre réforme catholiqueDocumentation et statistiquesDivers
Viele woUen~ . zurück zur~~ Natur ~
aber niemand' ~zu FuR.
24
CONTENU CLASSEURS GROUPE INFORMATION
No classeur: Contenu:
.-LIVRES BIBLIOTHEQUE
/
/
/
Auteur:
J.-YrancoisVoice of Ameri
/////
Gr.oupe InformationInfojal ; Infonnationen zur politischen TIIAP VienstNATO: Revue de Presse (1)NATO: Revue de Presse (2)NATO: Revue de Presse (3)NATO: Service de PresseInformationsmaterial NicaraguaInfopost der deutschen BundeswehrBulletin de documentationCriticonACE OutputPolitische ZeitungHulletin EuropcienDeutschlandrnagazinUevue de l'OD~N (1)Revue de l'OTAN (2)vox - llebd. milit. Belge (1)VOX - liebd. rnilit. Belge (2)Est + OuestSolidarité AtlantiqueMenschenrechte / Amnesty InternationalCahiers du SamizdatLa contre réforme catholiqueDocumentation et statistiquesDivers
Afghanistan/der J\<lmpf umdie FreiheitAfghanistan/eter l\arnpf umdie l"reihei tA Global strate~y to meetthe GI C' L'a.1Tre<l tAlerte rouGe en ;··lédit(HTanéeAmericH.n poli tics an.dgovernmentAtlantic Stucties-Etuctes 196~
Atlantic studies-Etudes 1965A.tlantic ~-jtudies-Et'ldes 1966Atlantic Studies-Ltudes 19G7A briefsurvoy of' t:lf" Ci ty ofLuxembourg
Titre:
12345678
910111213141516171819202122
A/l
A/2
A/J
A/4A/5
No de série:
A/(jA/7A/SA/9A/l0
Alll
Bllu/2B/3
n/4
B/5cil
l C/2c/)
c/4cisc/6D/lD/2
D/Jn/hD/5D/6
D/7
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25
Arzt bei den Vcr~ûssenen inAfghanistanBaumllolderBolivienBonner Jierichte aLls J·ji ttc:lund Ost-DeutschlandBerichte aus Mittel und ùst(.'eutschlandDritish Defense in the 1480sCAEN: Energie 1~)':;0-199oCAEM:Energie 19~0-199o
C.I.A. Exploits et bavuresde l'espionna~e americainChili:Constat de tortureChineChristin.ns unc1er l'ireJ)as .Atl:1.nt.ische L;ündu:i.s1.1is<;ours, rapports, t.HX tesadoptc?s 19701.'ie llundeswenrDie l"aischlllelderUer "'eisse );ai1ler Vertra~ z1.'ischell der Li ::.))und der Volksr. J '01 enDie ;\.rbei t des 'ôissenschaftsausschusse:" .der j\ordatlallti1corr,:anisa tionTJocumen tazione sulla (,rr:::3Iliz.deI Tratta.to del .,or(1I)C)T l"reillf':itskrio('; illi\.r,c~hnllistall
Dr.med Karl P'!ŒHiAr{G
/Amnesty InternationalIIellllut .!JorüJ
Hudolf hADEL
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Amnesty InternationalAmnesty International)lumberto BELLINATO/
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Carl U'OrTLILll
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NATO
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IfOIIJl(~r Friedensf'orum
Si vous voulez consulter un des c1a.seure ou de. 11Tre. ae la b1b11oth'que,lIlettes-vou. s.v.p au Gontact a-ecl Lauer J087
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26JEUNESSE ATLANTIQUE LUXEMBOURGEOI~-$-
1
Janvie,r
1014 LUXEMBOURG
RAPPORT D'ACTIVITES 1986
BOITE POSTALE 1
I.e l8
Février
l,e 0.6
Mars
I.9'- 08
I.e Z7
Avril
.I.e 2'6
Mai
le 15
I.e 2:3
Juïn
I.e 14
se' tenai~ ltassemblé~ générale quï éta~t ouvertepar' .I.e discours du représentant du conseil dessages s·t. des, rapports du tré's·orier et de- l'ancienpré'side.nt. Su:tvai t. li. ,.élec t ion, du nouve'aU pré'sidentet du rapporteur, ains~ que la présentation dunouveau comité.
la JAL accueïlI..ai t. dans ses lo:caux I.e grand ra:bbiin~f .. Emmanue'l RuIz, qui parlait de- l''histoire. dU'peupI.e: juil et. de l' état d' IsraaL•.
Xa Jeunasse Atlant±que L~ège ~~tait son ~5~èms
anniversaire. La J'AL é'tai t représentée. par deux deS'eS membre·s.
étai t organi5'ée une "po:rœ otrVer:t'e' d'ans 1&s lo..eaux 'dala J'AL •.
le re,S'ponsable du groupe d "études soviétiques dela JAL donnait un~' conférenc~ ayant pour sujet~
"Union soviétique-problèmes polit~ques, économiqueset s,o·ciau..."'C".
la JAL vistait la synagogue de Luxembourg,par M. l.e· Grand rabbin.
la JAL :iIrvitai-t, e-n coopérat~on avec le ComitéAtlantique Luxembourgeoise" le'· s'énateur be·lge.'Robe'rt CLose, général en retrai te, qui donnait à lFondation Pescatore une conférence sur le thèm@:,"Défense de' 1:. "Europe, i..llusion ou réa.!i té?;' •
Après: la conférence, 1..a JAL avait organisé unes'oirée pour ses membres.
la JAL recevait la visit~ du couple Diemann d'. "
anc~ens habitants de la RDA. On commencait par laprojection d8's films "Einzelhaf't" e·t "ZuchthallSKothburg"'" Puis la discussion se portait surtoutsur les condit~ons de détention ainsi que La v±e, ,
en RDA.
l'
274
Ju:i.1:1 e1:
un· groupe' de Jalïstes prenait des vacances dans leo'ord de I. 'Hollande (Frais portés par lesparticipants):
se déroulait le Remembrance Day 86 à Ettelbrticlc.
Dans: I..a soirée: du 12, La JAL était prés'ente; lorsdu conc~rt, avec un stand d'inÎo~ation.
Le 1J, elle était présente' par un stand d'inÎormationsur I.e t~r~ain d'exposition. ParallèLement, ~a JALavai t organis·é une' projection continue· du f"î.lm nAlfa.c.:!t'·ainsi que 2 exposi tions traitant l 'Afghanis.tan ~t
les événement en ffongrie 1956. Las visiteurs avaientla possibilité de. participer à un concours.citai t organisée. ~IIe porte 'puverte dans les locauxde la JAL
s'e dérouIai t à Mandelieu-Ia-Napoule-, près. de Canne,re 5eminairel annuel de 1:'A350ciation Française pourla Communauté Atl:anti.que, ayant. pour sujet:.: "Les~mpIications politiques et stratégiques desr.:ouvell.es te-chno'logies militaires lt
.. La J'AL, étaï.treprésentée· par un de- s·e.·s membres. (Frais portéspar Le participant)
se déroulaït dans Les 1:oca~~ de la JAL, la remise~
des pr:ix du COIIcours organ:is'é lors du Remembrance,Day.
un groupe~ de Jalistes s'était rendu à. Ke.!mstedt, à~a front±èra entre ~es deux ALlemagnes. Par des~sites guidées, ils avaient pu s'informer sur l~
mur de:- la aont&. (Frais portés: par le"s participants)~a J'AL avait organisé un stand d'~orrnation auIfHich:e:rmaari: .f '.
se déroulait à B~~~lLes un calLoqu~ international,organisé par le Ce-rc:le Champ de' Mars, avec commesuj el=:: "Les· Jeunes, 1. 'Europe et la s.:écuri té·II
• LaJAL était présente' Ie 2'0; par plusieurs membres.(Frais· portés' par les:. participants)
était organisée la projection de's: films' "B'arrïères" ,"'Awacs'" et "Hïgh: Journ:ey'~ dans les loca~~ de la JAL.
plusieurs membres participaient à une soiréeorganisée par la Miami University et l'ALS
le 2R manifestation en faveur de la liberté des paysbaltiques.
le 8
I.e- 04
le' 19
le' 12e-t 1J
le Zoau 21
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Octobre
Août le3'()) au 6Septembre
Septembre
28
Novembre
le 20
Décembre
manifestat.ion en faveur de la liQerté r.e la Lithuanie
le 19 conférence publique au Cercle M1Jnicipal à LuxembourgS11r le résistance afghane en colla~oration deMé2ecins san~ Frontières, CS] ]nL et ALA
le 22 visite au Centre d'Instruction Militaire de l'Arméeluxembourgeoise au Herrenberg
Au cours de l'année 1986 on comptait 28 réunions du comité2 paritions du Infojal, ainsi que la publication de 17articles de presse.
Dans ce rapport ne sont pas considérés les distributionsde tracts ainsi que les réunions de travail des différentsgroupes d'action ou de réflexion.
J.A.L. l N TER N
l'
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Unsere Aktivitaten seit Marz 1986 waren folgende:
- Vortrag in unserem Lokal über die Sowjetunion - politische,ekonomische und soziale Probleme,der von einem Mitglied derJAL abgehalten wurde.
- Besuch der Synagoge von Luxemburg. Die notigen Erleuterungenerhielten wir von Oberrabiner Dr. E. Bulz.
- Am 23. Mai organisierten wir gemeinsam mit dem Comité AtlantiqueLuxembourgeois eine Konferenz mit dem belgischen Senator undGeneral im Ruhestand, Robert Close in der Fondation Pescatore.Thema dieser Konferenz war: Défense de l'Europe, illusion ouréalité.
Nach der Konferenz gab es ein kleines Buffet für unsere Mitglieder
- Ende Juni hatten wir das Ehepaar Diemann, ehemalige DDR Bürge4in unser Lokal eingeladen. Beide waren politische Gefangene inder DDR und wurden von der BRD freigekauft.Zuerst zeigten sie uns die Filme "Einzelhaft" und "ZuchthausKothburg", danach wurde diskutiert über die Gründe der Inhaftierung, Haftbedingungen sowie ganz allgemein über das Leben in derDDR.
- Auch dieses Jahr waren wir wieder mit einem Informationsstand aufdem Remembrance Day in Ettelbrück vertreten.Wir zeigten den Film "Sky Watch",worin die neuen NATO-Aufklarungsflugzeuge 'Awacs' vorgestellt werden. Gleichzeitig hatten wir eineAustellung über Afghanistan und die Ereignisse in Ungarn 1956.Ausserdem konnten die Besucher an unserem Quiz teilnehmen bei demes 2 x 1/2 Ferkel zu gewinnen gab.Die Preisüberreichung fand am 4. September in unserem Lokal statt.
_. Seminar in Mandelieu-la-Napoule, das alljahrlich von derAssociation Française pour la Communauté Atlantique organisiertwird, bei dem auch die JAL vertreten war.
- 5-ï. September:Besichtigung der "Hauer" in Helmstedt
Wir fuhren in Begleitung eines Beamten des Bundesgrenzschutzesmehrere Kilometer an der DDR Grenze entlang und konnten unsan Ort und Stelle über den Mauerbau informieren insbesondereüber des Uberwachungssystem der DDR, die Fluchtversuche sowiedie Kontrollen an den Grenzübergangen.
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'\Il Ende September nahmen mehrere Mitglieder an einem internatiorSeminar in Brussel teil der vorn Cercle Champ de Mars organisieJwurde. Er stand unter dem Titel: Les jeunes, l'Europe et la sée
- Vorführung der Filme: "Barrières", "Sky Watch" sowie "High JOUJin unserem Lokal.
- Eine Delegation unserer Organisation manifestierte für die Fre!der baltischen Staaten insbesondere für Litauen bei GelegenheilVorstellung dieses Landes durch die sowjetische Botschaft.
Generalversammlung
Die Versammlung begann mit dem Bericht des Prasidenten über diAktivitaten des Vorjahres danach folgte der Bericht des prasiddes Conseil des Sages. Nachdem der Kassierer die finanziell eSituation der JAL vorgelegt hatte folgte die Wahl des prasidenund des Rapporteurs.
Der neue Vorstand setzt sich wie folgt zusammen:Danielle Schroeder, Prasident, Carlo Kinnen, Vice-PrasidentPQtrick Birden, Trésorier, Désirée Simon, SekretarJos Lauer, Informa tion + Presse, Jean-Claude Meyer, INFO JALFrancine Meyer, PuülicitéZum Rapl?orteur \vu rde Ra'l'mond Kirsch gewahl-c.
- 16. Januar 1987.
- 19. Dezember 1986: Offentliche Konferenz über AFGHANISTAN mitDr. Antoine CROUAN von Médecins Sans Frontières im Cercle Muniedie wir in Zusammenarbeit mit der Association Luxembourgeoise fl'Afghanistan, der CSJ und der JDL organisierten.
Dr. A. Crouan der schon mehrmals in Afghanistan tatig war konnÎanhand von Dokumentarfilmen zeigen wie schwierig es für dieMannschaft von Médecins Sans Frontières ist in die abgelegenenDorfer in den Bergen zu gelangen wo sie dann schwerverletzteAfghanen vorfinden die durch sowjetische Angriffe verwundet WU]
Humanitare Hilfe innerhalb Afghanistans ist sehr wichtig dochsehr schwierig besonders weil es nur wenige unbewachte stellenan denen man die Grenze überschreiten kann. Weitere Punkte dieerleuterte waren die enorm hohe Zahl von afghanischen Flüchtlisowie die Resistenzbewegung.
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D'LESCHTSEIT.
,,Hat da jemand etwas von Goebbels gesagt? "
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Karikatur in der sowjetischen Parteizeitung "Prawda"vom 5. November 1983
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