Caractérisation hydrogéologique del’aquifère libre du Continental Terminal 3
(CT3) au Niger par la méthode deRésonance Magnétique Protonique (RMP)
Rapport final
BRGM/RP-54746-FRJuillet 2006
Caractérisation hydrogéologique del’aquifère libre du Continental Terminal 3
(CT3) au Niger par la méthode de RésonanceMagnétique Protonique (RMP)
Rapport final
BRGM-54746-FRJuillet 2006
M. BoucherAvec la collaboration de
G. Favreau, S. Massuel, J.M. Vouillamoz
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Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
Mots clés : Géophysique, Hydrogéologie, Sondages RMP, Essai de pompage, Modélisation,Teneur en eau, Perméabilité, Transmissivité, Continental Terminal, Niger.
En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :
Boucher M., Favreau G., Massuel S. Vouillamoz J.M. (2006) - Caractérisation hydrogéologiquede l’aquifère libre du Continental Terminal 3 (CT3) au Niger par la méthode de RésonanceMagnétique Protonique (RMP). Rapport final BRGM/RP-54746-FR & Rapport IRD, 106 p., 28fig., 3 tabl., 4 ann.
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Synthèse
Au sud-ouest semi-aride du Niger, la nappe phréatique représente l’unique ressourcepermanente renouvelable en eau douce. Dans cette région rurale à forte densité depopulation, le niveau statique de la nappe libre du Continental Terminal (CT3) aaugmenté de près de 4 mètres depuis les années 1960 alors qu’une diminutionsignificative des précipitations de mousson a été observée sur cette période. Ceparadoxe est expliqué par une augmentation de l’infiltration au travers de marestemporaires. Des investigations hydrogéologiques et géochimiques ont permis demieux comprendre la dynamique de cet aquifère (Favreau, 2000 ; Massuel, 2005).Cependant, les modélisations seraient améliorées par une meilleure connaissance desparamètres hydrogéologiques des réservoirs.
Dans le cadre du programme AMMA, de l’accord-cadre de coopération scientifique ettechnique entre la République du Niger et l’IRD, et, de la convention cadre BRGM,IRD, IRIS-Instruments, un programme de reconnaissance géophysique basé sur laméthode de Résonance Magnétique Protonique (RMP) a été initié aux environs deNiamey afin de préciser la géométrie des réservoirs, leurs porosités et perméabilités.
Une première campagne de mesures géophysiques a été réalisée en décembre 2005,avec pour objectifs de : (1) vérifier la faisabilité de sondage RMP dans cette région ; (2)calibrer les mesures RMP avec des données hydrogéologiques ; (3) s’assurer que lescontrastes rencontrés dans la région sont suffisants pour être clairement identifiés parla méthode ; (4) préparer la prochaine campagne de mesures.
Dix-sept sites documentés en données hydrodynamiques, ont été reconnus parsondage RMP. Les conditions de bruit EM très favorable ont permis de réaliser desmesures RMP de bonne qualité. Une étude quantitative a évalué les niveaux statiques,les teneurs en eau et les transmissivités des sites étudiés ainsi que l’incertitude sur cesparamètres. Des contrastes significatifs ont pu être mis en évidence par la méthodeRMP sur l’ensemble de la zone étudiée. En revanche, la mise en œuvre d’uneméthode électrique s’est avérée difficile à cause des conditions de terrain.
En conséquence, l’expérimentation sera poursuivie. Une nouvelle campagne de terrainest prévue en novembre 2006 et l’utilisation d’une méthode électromagnétique (TDEM)est envisagée pour améliorer l’interprétation des sondages RMP. Lors de cetteprochaine campagne, une étude à une échelle plus locale sera effectuée afin de (1)mieux appréhender l’effet d’échelle sur la signification des mesures RMP (2) mieuxcomprendre les processus de recharge de la nappe libre du Continental Terminal.Dans ce cadre, des essais de pompage avec piézomètre d’observation seront réaliséspour avoir des valeurs de coefficient d’emmagasinement d’après essai de pompage àcomparer avec les mesures RMP, ces deux méthodes ayant à peu près la mêmeéchelle d’investigation.
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Sommaire
1. Introduction ................................................................................................ 9
2. Hydrogéologie .......................................................................................... 112.1. Contexte..................................................................................................... 112.2. Données..................................................................................................... 12
3. Méthode et moyens.................................................................................. 133.1. La résonnance magnétique protonique (RMP) .......................................... 13
3.1.1. Principe de la méthode .............................................................................. 13
3.1.2. L’équipement « NUMIS » ........................................................................... 14
3.1.3. Le sondage RMP ....................................................................................... 15
3.1.4. Interprétation des données ........................................................................ 18
3.1.5. Présentation des résultats d’un sondage après inversion.......................... 213.2. Moyens mis en œuvre................................................................................ 23
3.2.1. Calendrier et personnel .............................................................................. 23
3.2.2. Equipement ................................................................................................ 24
4. Travaux réalisés ....................................................................................... 254.1. Géophysique .............................................................................................. 254.2. Hydrogéologie ............................................................................................ 29
5. Traitement des données.......................................................................... 315.1. Ré-interprétation des essais de pompage.................................................. 315.2. Inversion des sondages RMP .................................................................... 34
5.2.1. Levée de l’équivalence............................................................................... 34
5.2.2. Incertitude de mesure ................................................................................ 36
5.2.3. Effet de la température............................................................................... 37
5.2.4. Estimation de la teneur en eau et du niveau statique ................................ 38
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5.2.5. Calibration de la transmissivité ...................................................................41
6. Résultats et discussion............................................................................436.1. Niveaux statiques ...................................................................................... 436.2. Teneurs en eau.......................................................................................... 476.3. Transmissivités .......................................................................................... 48
7. Conclusion et perspectives .....................................................................51
Listes des figures
Figure 1 – Coupe hydrogéologique schématique de la zone d’étude (Massuel, 2005) ..............11
Figure 2 – Principe de mesure RMP............................................................................................13
Figure 3 – Schéma fonctionnel du dispositif instrumental ...........................................................14
Figure 4 – Equipement de Résonance Magnétique Protonique NUMISPLUS sur le site deWinditen (15 décembre 2005)......................................................................................................15
Figure 5 – Schéma en fonction du temps d’une séquence émission/réception ..........................16
Figure 6 – Schéma en fonction du temps d’une séquence émission/réception à deuxpulses pour la mesure de T1 ........................................................................................................17
Figure 7 – Résultats d’inversion des données théorique.............................................................19
Figure 8 – Exemple de résultats RMP sur deux forages du Niger ..............................................20
Figure 9 - Exemple de résultats d’inversion automatique............................................................22
Figure 10 – Localisation des sites................................................................................................26
Figure 11 – Variations journalières du champ géomagnétique. En haut: intensité duchamp mesurés à un pas de temps de 15 minutes sur les différents sites et convertis enfréquence. Au milieu : variation de la fréquence liée au champ géomagnétique. En bas:horaires d’acquisition des sondages RMP...................................................................................27
Figure 12 - Effet de capacité, exemple de Wankama, puits de pompage. A: courbediagnostique – comparaison avec la courbe de Theis. B: modélisation de la descente C:modélisation de la remontée........................................................................................................32
Figure 13 - Ecoulement retardée en nappe libre, exemple de Banizoumbou, piézomètresd'observation P2 et P3. ................................................................................................................33
Figure 14 – Exemple d’équivalence sur le site de Gassan Kournie. A gauche: modèle deteneur en eau; au milieu: amplitude du signal RMP correspondant; à droite: phase dusignal RMP...................................................................................................................................34
Figure 15 – Estimation de la teneur en eau en fixant partiellement la géométrie del’aquifère. En haut, l’épaisseur est fixée (l’équivalence porte alors sur la teneur en eau etle niveau statique); en bas, le niveau statique est fixé (l’équivalence porte alors la teneuren eau et l’épaisseur)...................................................................................................................35
Figure 16 – Incertitude sur la mesure du signal RMP liée au bruit electomagnétique ................36
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Figure 17 – Incertitude sur la mesure du signal RMP liée à l’extrapolation avant le tempsmort.............................................................................................................................................. 36
Figure 18 – Effet de la température sur le signal RMP ............................................................... 38
Figure 19 – Principe d’inversion contrainte d’après l’exemple du site de Gassan Kournie ........ 40
Figure 20 – Comparaison du niveau statique dans le CT3 estimé par sondage RMP etpar les informations piézométriques............................................................................................ 43
Figure 21 – Effet d’un niveau conducteur superficiel sur le signal RMP. A gauche :paramètres initiaux : résistivité et teneur en eau. A droite : réponse RMP................................. 44
Figure 22 – Effet d’un niveau conducteur profond sur la réponse RMP. A gauche :paramètres initiaux : teneur en eau et résistivité. A droite : résultat RMP après inversionsans prendre en compte la conductivité des argiles ................................................................... 45
Figure 23 – Estimation du niveau statique et de la teneur en eau en inversant lesdonnées avec l’épaisseur fixée et sans prendre en compte la conductivité des argiles............. 45
Figure 24 – Effet d’un aquifère profond sur la réponse RMP dans un terrain à 200 Ω.m. Agauche : paramètres du modèle. A droite : résultat RMP après inversion mono-couche........... 46
Figure 25 – Estimation du niveau statique et de la teneur en eau en inversant lesdonnées avec l’épaisseur fixée sans prendre en compte l’aquifère captif.................................. 46
Figure 26 - Effet sur le signal RMP d’un niveau aquifère profond dans un environnementconducteur. A gauche : paramètres initiaux: résistivité et teneur en eau. A droite :réponse RMP............................................................................................................................... 47
Figure 27 – Comparaison de la teneur en eau RMP avec le coefficientd’emmagasinement estimé par modélisation (en bleu) et par essai de pompage (enrouge) .......................................................................................................................................... 48
Figure 28 – Comparaison de la transmissivité mesuré par RMP et estimé parmodélisation et/ou essai de pompage......................................................................................... 49
Listes des tableaux
Tableau 1 – Paramètres du modèle ............................................................................................ 19
Tableau 2 – Personnes présentes sur les différents sites .......................................................... 23
Tableau 3 – Caractéristiques des sondages RMP...................................................................... 28
Listes des annexes
Annexe 1 - Résultats des sondages RMP................................................................................... 55
Annexe 2 - Résultat du sondage électrique ................................................................................ 77
Annexe 3 - Logs géologiques...................................................................................................... 81
Annexe 4 - Récapitulatif des mesures....................................................................................... 101
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1. Introduction
Au sud-ouest semi-aride du Niger, comme ailleurs au Sahel, la nappe phréatiquereprésente l’unique ressource permanente durable en eau douce. Dans cette régionrurale à forte densité de population (près de 30 habitants/km2 d’après le recensement2001) le niveau statique de la nappe libre du Continental Terminal (CT3) s’est élevé deprès de 4 mètres depuis les années 1960 alors qu’une diminution significative desprécipitations de mousson a été observée sur cette période. Sur la zone d’étude, ceparadoxe est expliqué par le déboisement qui, en favorisant le ruissellement, aaugmenté l’apport en eau de surface aux mares temporaires, exutoires naturels d’unemultitudes de petits bassins versants endoréiques (Massuel, 2005). Ces mares,toujours en position perchée par rapport à la nappe, montrent une vidange rapide parinfiltration qui représente la principale source de recharge pour l’aquifère. Desinvestigations hydrogéologiques et géochimiques ont permis de mieux comprendre ladynamique de cet aquifère (Favreau, 2000 ; Massuel, 2005). Cependant, lesmodélisations seraient améliorées par une meilleure connaissance des paramètreshydrogéologiques des réservoirs.
Dans le cadre du programme AMMA, de l’accord-cadre de coopération scientifique ettechnique entre la République du Niger et l’IRD, et, de la convention cadre BRGM,IRD, IRIS-Instruments, un programme de reconnaissance géophysique basé sur laméthode de Résonance Magnétique Protonique (RMP) a été initié aux environs deNiamey afin de préciser la géométrie des réservoirs, leurs porosités et perméabilités.
Une première campagne de mesures géophysiques a été réalisée en décembre 2005pour mettre en œuvre la méthode de résonance magnétique protonique (RMP) au sud-ouest du Niger. Les objectifs de cette première campagne ont été de vérifier lafaisabilité de sondage RMP dans cette région, de calibrer les mesures RMP avec desdonnées hydrogéologiques, de s’assurer que les contrastes rencontrés dans la régionsont suffisant pour être clairement identifiés par la méthode et enfin de préparer laprochaine campagne de mesures. Dans ce cadre, dix-sept sites, documentés endonnées hydrodynamiques, ont été reconnus par sondage RMP.
Ce rapport présente la méthodologie d’interprétation des sondages RMP, les résultatsdes mesures effectuées sur les différents sites et leur comparaison avec lesparamètres hydrogéologiques mesurés par essais de pompage et/ou évaluées parmodélisation hydrogéologique. Il envisage la poursuite des investigations dans larégion lors d’une prochaine campagne de mesures.
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2. Hydrogéologie
2.1. CONTEXTE
La région étudiée se situe au sud-ouest du Niger, en bordure du large bassinsédimentaire des Lullemmeden, entre le fleuve Niger à l’ouest et la large vallée fossiledu Dallol Bosso à l’est. Dans cette région, les grès sablo-silteux à argileux, peuconsolidés, du Continental Terminal (formation tertiaire, d’âge éocène à pliocène ;Lang et al., 1990) constituent la matrice de l’aquifère libre ; l’épaisseur saturée del’aquifère libre augmente, d’ouest en est, d’une dizaine à plusieurs dizaines de mètres.La nappe phréatique du Continental Terminal s’étend sur une superficie de près de150 000 km2, essentiellement au Niger mais également, sur ses bordures, au Nigériaet au Mali. En profondeur, des aquifères rendus captifs par d’épaisses sériesargileuses (Figure 1) sont localement captés par forages. Vers l’Est, les paléo-valléesdes Dallol Bosso et Maouri sont les témoins d’importantes rivières qui se sontasséchées avec l’aridification climatique de l’Holocène ; ces larges vallées présententen surface des épaisseurs plurimétriques de sables quaternaires de granulométrie plusgrossière (Favreau, 2000 ; Guéro, 2003).
Figure 1 – Coupe hydrogéologique schématique de la zone d’étude (Massuel, 2005)
Le climat est semi-aride, avec une température moyenne annuelle de l’ordre de 29°C,une évapotranspiration potentielle de 2500 mm/an et une pluviométrie de l’ordre de570 mm/an (Niamey, 1908-2003). La saison des pluies, dépendante de la moussonouest-africaine, cumule 90% de la pluviométrie de juin à septembre. Elle est constituéed’événements intenses d’origine convective, d’une durée typiquement de quelquesheures. Le ruissellement produit sur les versants topographiques, de type Hortonien,s’accumule alors rapidement dans une multitude de mares temporaires, exutoiresnaturels de bassins versants de quelques km2. Dans cet environnement, toutes lesdonnées hydrodynamiques montrent une recharge de type indirect, par infiltrationrapide de l’eau accumulée dans les mares.
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La végétation naturelle est une savane arborée et arbustive à graminée, mais sous lapression du déboisement, l’essentiel du paysage est désormais constitué d’unemosaïque de champs de mil et de jachères courtes.
La piézométrie de la nappe montre des gradients hydrauliques faibles, <1‰, avec desdômes piézométriques d’ampleur pluri-hectométriques à l’aplomb des mares enpériode de recharge de l’aquifère. En fonction du relief, la profondeur de la nappe sousle sol varie de quelques mètres sous les vallées sèches à plus de 70 m sous lesplateaux latéritiques relictuels. En raison de l’augmentation du ruissellement vers lesmares depuis plusieurs décennies, la piézométrie de la nappe phréatique montre unehausse continue, estimée à près de 4 m depuis les années 1960. L’augmentationinduite de la recharge a été estimée, par interprétation croisée de donnéeshydrodynamiques et géochimiques, de plusieurs dizaines de mm/an (Favreau, 2000).La nappe présente une minéralisation généralement faible, avec des conductivitésélectriques de l’eau de l’ordre de la centaine de µS/cm, et une température de la nappede l’ordre de 30°C. La résistivité des terrains (zone non saturée) est généralementforte, dans une gamme de 50 à plusieurs milliers de ohm.m (Massuel et al., 2006).
2.2. DONNÉES
L’aquifère du Continental Terminal au Niger est intensément étudié depuis plus d’unedizaine d’années (Favreau, 2000 ; Guéro, 2003 ; Massuel, 2005). De nombreusesinformations hydrogéologiques sont donc disponible, avec notamment plus d’unecentaines de chroniques piézométriques de la nappe libre (initiées à la fin des années1980 ou au début des années 1990), plusieurs dizaines d’analyses chimiques (ionsmajeurs) et un nombre équivalent d’analyses isotopiques (18O/2H, 3H, 13C/14C, 15N). Lesparamètres hydrodynamiques de l’aquifère sont contraints par plusieurs dizaines denivellements de précision (niveau optique, GPS différentiel) et plus d’une dizained’essais de pompages de longue durée, effectués en vue d’estimer la transmissivitéet/ou la porosité efficace de l’aquifère (Favreau, 2000 ; Guéro, 2003). Ces donnéescomplètent de rare informations plus anciennes obtenues par essais de pompage lorsde programmes d’hydraulique villageoise, dont les rapports techniques contiennentsurtout une abondante description de la lithologie de l’aquifère (e.g, Pallas / FAO,1970 ; Dehays / BRGM / BURGEAP, 1990).
L’ensemble des données hydrodynamiques a été synthétisé en annexe de thèses dedoctorat récentes (Favreau, 2000 ; Guéro, 2003). Ces données, intégrées dans desmodèles numériques des flux hydriques en régime transitoire (Guéro, 2003 ; Massuel,2005) ont permis d’obtenir, en retour, une estimation de la distribution spatiale desparamètres hydrodynamiques de l’aquifère (recharge, porosité efficace, transmissivité).
Dans l’objectif de déterminer l’efficacité de la méthode RMP à caractériser le milieu, lessites de sondage RMP ont été choisis afin d’investiguer une gamme de paramètreshydrodynamiques aussi complète que possible. L’estimation de la porosité étant d’uneimportance cruciale pour mieux contraindre le bilan des flux hydriques à la hausse(Favreau et al., 2002), les sites disposant d’estimations de la porosité par essai depompage ont été privilégiés pour une meilleure calibration des résultats RMP.
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3. Méthode et moyens
3.1. LA RÉSONNANCE MAGNÉTIQUE PROTONIQUE (RMP)
Les méthodes géophysiques traditionnelles d'exploration se fondent sur l'analysed'anomalies de structures ou de paramètres physiques qui ne sont pasnécessairement liés de façon unique à la présence ou à l'absence d'eau dans le milieuétudié. Ainsi, par exemple, la conductivité électrique (inverse de la résistivité) desroches est proportionnelle à la conductivité électrique du fluide contenu et à unecertaine puissance de la porosité (Archie, 1942), mais elle dépend égalementlargement de la composition minéralogique et en particulier de la teneur en argile.Contrairement à ces méthodes géophysiques, l'information déduite par résonancemagnétique protonique (RMP) est directement liée à l'eau contenue dans le sous-sol.
3.1.1. Principe de la méthode
Schématiquement le principe physique de la RMP repose sur le fait que les protons quiconstituent les noyaux d'hydrogène des molécules d'eau, placés dans un champmagnétique Ho (tel que le champ magnétique terrestre), possèdent des momentsmagnétiques non nul qui, à l'équilibre, sont alignés dans la direction de ce champprincipal Ho (Figure 2).
Figure 2 – Principe de mesure RMP
L'émission d'un champ magnétique perturbateur à une fréquence spécifique (ditefréquence de Larmor) modifie cet état d'équilibre et provoque une précession de desmoments magnétiques autour de la direction du champ magnétique initial. Après
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coupure du champ excitateur, au cours du retour à l'état d'équilibre, un champmagnétique de relaxation est émis par les protons, constituant ainsi la réponse RMP.L'amplitude de ce champ est d'autant plus intense que le nombre de protons entrés enrésonance est grand, et donc que la teneur en eau est importante. La fréquencespécifique à laquelle les protons sont excités est caractéristique de l'atomed'hydrogène et assure ainsi que la méthode est sélective. La très grande majorité desnoyaux d'hydrogène présents dans le proche sous-sol sont ceux des molécules d'eau.Ceci implique que la méthode RMP renseigne spécifiquement et directement sur laprésence ou l'absence d'eau dans le milieu étudié ainsi que sur les caractéristiqueshydrodynamiques du milieu.
La constante de temps de relaxation longitudinale, T1 caractérise la relation entre lesprotons et leur environnement (spin-lattice relaxation time). Sa valeur reflète commentl’énergie magnétique des protons est échangée avec son environnement. Des valeursélevées de T1 correspondent à un faible couplage et un retour lent à l’équilibre. Desvaleurs faibles de T1 indiquent un couplage fort et un rapide retour à l’équilibre.
La constante de temps de relaxation transversale, T2 caractérise les échangesd’énergie entre les protons (spin-spin relaxation time) qui se manifestent dans un planorthogonal à la direction du champ H0 alors que T1 correspond à la relaxationlongitudinale, le long du champ H0.
Dans un champ magnétique non parfaitement homogène, les protons subissent undéphasage qui diminue le temps de relaxation transversale qui est alors défini par une
constante *2T .
Ces phénomènes de relaxation sont liés à la taille moyenne des pores contenant lesmolécules d’eau. Dans différents environnements géologiques impliquant différentesconditions de susceptibilité magnétique et de champ magnétique rémanent, l’effet del’inhomogénéité du champ magnétique est différent.
3.1.2. L’équipement « NUMIS »
L'équipement NUMIS se compose d'un générateur de courant alternatif, une unitéréceptrice, un détecteur de signal RMP, une antenne et un microprocesseur (Figure 3).
Figure 3 – Schéma fonctionnel du dispositif instrumental
PC
Microprocesseur
Détecteur
Fréquencede Larmor
Générateur
Récepteur
Commutateur
Antenne
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Le microprocesseur pilote la commutation de l'antenne du mode émission au moderéception. Il contrôle également la génération de la fréquence de référence égale à lafréquence de Larmor. Une enveloppe du signal provenant du détecteur synchrone estenregistrée par le microprocesseur sous forme digitale sur une durée programmablede 2 secondes au maximum. Un PC portable est utilisé pour le stockage sur disque etle traitement des données. Le poids total de l'ensemble est d'environ 150 kg (Figure 4).
Figure 4 – Equipement de Résonance Magnétique Protonique NUMISPLUS sur le site deWinditen (15 décembre 2005)
3.1.3. Le sondage RMP
Pour réaliser un sondage RMP, une antenne est déployée sur le sol, généralementselon un cercle ou un carré ayant un diamètre compris entre 20 et 120 m, selon laprofondeur des couches aquifères que l'on désire investiguer. Différentes géométriesd'antennes sont prévues dans le logiciel d'acquisition de NUMIS, en particulier,l'antenne peut être déployée sous la forme d'un chiffre « huit » afin d'améliorer lerapport signal/bruit (Trushkin et al., 1994). Une impulsion i(t) d'un courant alternatif estémise dans la boucle
τω ≤<= ttIti oo 0),cos()( Équation 1
oI et τ caractérisent respectivement l'amplitude et la durée de l'impulsion. Lafréquence du courant émis oω doit être aussi proche que possible de la fréquence deLarmor, caractéristique des protons placés dans le champ géomagnétique
πγ 2oo Hf ⋅= avec H0 l'amplitude du champ géomagnétique et γ le facteur
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gyromagnétique des protons (constante physique caractéristique). La valeur de cettefréquence est déduite de l'amplitude du champ géomagnétique mesuré avec unmagnétomètre à proton.
Le champ magnétique oscillant généré par l’impulsion de courant entraîne uneprécession des protons autour du champ géomagnétique. Cette précession crée à sontour un champ magnétique alternatif qui est détecté après coupure de l'injection decourant. En pratique, l'enregistrement de la réponse RMP n'est possible qu'après undélai instrumental (dit « temps mort ») de 40 ms dans le cas de la version actuelle deNUMIS. Le processus d'acquisition d'une mesure est schématisé sur la Figure 5.
pulse
( ) ( )ooo tTtete ϕω +⋅−= sin/exp)( *2
signal R M P
i ( t )= Io cos(ωo t )
bruit
"temps mort"
Figure 5 – Schéma en fonction du temps d’une séquence émission/réception
En oscillant à la fréquence de Larmor, le signal RMP e t q( , ) décrit une enveloppe deforme exponentielle décroissante qui dépend du paramètre d'excitation (aussi appelé
pulse) τoIq =
)cos()*/exp()(),( 2 ooo tTtqeqte ϕω +−= Équation 2
avec )(qeo l'amplitude initiale RMP, T *2 le temps de relaxation spin-spin, et oϕ la
phase du signal RMP.
L’augmentation du paramètre q permet d’augmenter le volume investigué et unensemble de mesure ),( qte pour des q croissants constitue un sondage RMP enprofondeur.
Pour la mesure de 1T une adaptation technique d’« inversion recovery » (Farrar et al.,
1971) a été développée. En injectant deux impulsions consécutives au lieu d’une seule
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et en mesurant la réponse RMP après chaque impulsion, il est possible de déduire laconstante de relaxation 1T à partir de la différence de réponse entre FID1 et FID2
(Figure 6) tel que :
∆−−=11
2 exp1Tt
ee
FIDo
FIDo Équation 3
avec 1FIDoe et 2FIDoe l’amplitude à l’origine des signaux FID1 et FID2 et t∆ le délaiséparant les deux pulses.
Les paramètres )(qe , )(*2 qT et )(qoϕ sont les paramètres significatifs qui
renseignent sur l’eau contenue dans le sous-sol.
Figure 6 – Schéma en fonction du temps d’une séquence émission/réception à deux pulsespour la mesure de T1
Les valeurs d'amplitudes peuvent varier de quelques dizaines de nanovolts à quelquesmicrovolts suivant la teneur en eau du milieu considéré. Le seuil de détectabilité deNUMIS se situe à environ 4 nV. Différents facteurs peuvent influencer l'amplitude dessignaux RMP tels que par exemple, la magnitude et l'inclinaison du champgéomagnétique, la conductivité électrique des terrains, la taille et la géométrie del'antenne utilisée (Legchenko et al., 1997).
Le volume investigué lors d'un sondage est défini comme un cylindre vertical dediamètre égal à environ 1,5 fois le diamètre de la boucle, centré sur celle-ci et dehauteur égale à ce diamètre. La profondeur d'investigation maximale de l’appareilNUMISPLUS, en l'absence de terrains conducteurs, est de l'ordre de 120 m. Laprofondeur d'investigation est sensiblement diminuée lorsque la conductivité des
Pulse P1
Signal FID1bruit
Délai ∆t
Signal FID2
Pulse P2
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terrains augmente et de manière significative pour des résistivités inférieures à10 ohm.m. La durée de réalisation d'un sondage RMP est d'environ 2 heures dans desconditions favorables de bruits électromagnétiques parasites d'origine naturelle ouanthropique.
3.1.4. Interprétation des données
Les algorithmes d'inversion des paramètres RMP sont décrits dans Legchenko et al.(1998). Ainsi un signal RMP non-nul est directement lié à la présence d'eau dans lesous-sol. De plus, des informations complémentaires peuvent être obtenues à partirdes courbes brutes enregistrées :
- l'inversion des données )(qeo fournit la profondeur, l'épaisseur et la teneur en eau de
chaque couche saturée en eau. La teneur en eau fournie par RMP peut être définietelle que ci-après. Pour un volume d'investigation V , soit V W le volume rempli d'eau
et V R le volume de roche (V V VW R= + ). Le volume Vw peut être divisé en deuxparties : l'eau soumise à un champ magnétique homogène et appelée eaulibre freeV et l'eau soumise à un champ magnétique inhomogène, appelée eau liée ;
ainsi V V VW free bound= + . Comme les très courts signaux correspondant à l'eau liéene peuvent pas être mesurés par les équipements RMP disponibles aujourd'hui, lateneur en eau RMP, RMPw est la part du volume investigué occupé par l'eau libre
telle que VVw freeRMP /= . Les deux cas limites sont 0=RMPw pour une roche sèche
et %100=RMPw pour l'eau d'un lac ;
- les constantes de temps de relaxation )(*2 qT et )(1 qT sont reliées à la distance
moyenne entre une molécule d’eau et la phase solide (Shirov et al., 1991 ; Chang, etal., 1997 ; Kenyon, 1997). Dans la zone saturée, ces constantes dépendent donc dela taille moyenne des pores des formations aquifères. Dans la zone non saturée, ellessont liées à la saturation.
- la phase )(qoϕ est liée à la distribution des conductivités électriques du sous-sol, les
harmoniques du pulse, et le décalage en fréquence. Pour une estimation précise desprofondeurs des différents aquifères, cette information doit être prise en compte lorsde l'étape d'inversion des données RMP, quand les résistivités sont inférieures à 10ohm-m.
Le problème inverse des sondages RMP est mal conditionné. Il n'a pas de solutionunique. La capacité de résolution de la méthode est discutée par Legchenko etShushakov (1998). Un exemple d’inversion des données théoriques est présenté sur laFigure 7.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 19
Figure 7 – Résultats d’inversion des données théorique
Le signal théorique a été calculé à partir du modèle (Tableau 1) :
Profondeur Teneur eneau 2
*T Fréquence deLarmor
de (m) à (m) (%) (ms) (Hz)5 15 20 50 2000
15 25 10 100 200125 35 10 150 200235 45 20 250 2003
Tableau 1 – Paramètres du modèle
La mesure des caractéristiques de relaxation du signal RMP ( )(*2 qT et )(1 qT ), rend
possible l'estimation les paramètres hydrodynamiques des aquifères.
0 5 10 15 20 25Water content (%)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Dept
h (m
)
0 75 150 225 300
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Dept
h (m
)
0 5000 10000 15000Pulse parameter (A-ms)
0100200300400500600700800
Ampl
itude
(nV)
0 5000 10000 15000Pulse parameter (A-ms)
0
100
200
300
400
500
600
Rela
xatio
n tim
e T2
* (m
s)
0 5000 10000 15000Pulse parameter (A-ms)
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
Freq
uenc
y (H
z)
0 5000 10000 15000Pulse parameter (A-ms)
-180-135-90-45
04590
135180
Phas
e (d
egr.)
0 5000 10000 15000
0 5000 10000 15000
0100200300400500600700800
0
100
200
300
400
500
600
-180-135-90-4504590135180
0 5000 10000 15000
0 5000 10000 15000
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0 5 10 15 20 25
0 75 150 225 300
1
2
3
4
5
6
modelinversion
modelinversion
datainv.fitnoise
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
20 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
En référence à l'expérience acquise en diagraphies de Résonance MagnétiqueNucléaire (Chang et al., 1997; Kenyon et al., 1997), la perméabilité peut être reliée auxparamètres RMP en utilisant la relation empirique :
baRMPRMP TwCK 1⋅⋅= Équation 4
où RMPK est la perméabilité, RMPw est la teneur en eau, 1T est la constante de tempsde décroissance, C et a, b sont des constantes définies empiriquement. Endiagraphies RMN, différentes valeurs a, b sont utilisées. Sur la base de mesuresréalisées avec l'équipement NUMIS au droit de forages de caractéristiqueshydrogéologiques connues, les valeurs a=1, b=2 ont été retenues.
Pour des roches différentes, les constantes empiriques doivent être modifiées et desrelations mieux adaptées peuvent être définies. La qualité de la relation empiriquedépend alors de la qualité de la calibration. La définition des paramètres empiriquesadaptés aux différents environnements est un travail de longue haleine. Sanscalibration, NUMIS peut être utilisé efficacement pour définir les perméabilités desaquifères en valeurs relatives.
Figure 8 – Exemple de résultats RMP sur deux forages du Niger
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
sables fins bruns et oranges
argiles sabl. bigarréessables argileux jaunes
argiles sabl. jaunes et jaune-beige
argiles jaune-rouge
argiles plastiques grises
oolithes argileusesargiles grises oolithiquesargiles plast. gris-vert
niveau statique
FANDOU BERI0 4 8 12 16Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0
0 500 1000T1 (ms)
100
80
60
40
20
0
10-7 10-6 10-5 10-4Perméabilité (m/s)
100
80
60
40
20
0
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
sables fins brunssilts argileux bigarrésargiles silteuses jaunessables fins argileux rouges et beiges
argiles sableuses jaunes
sables moyens argileux beigessables fins argileux rouges beiges jaunessables grossiers jaunesargiles sableuses jaunes
argiles grises
argiles grises oolithiquesoolithes argileusesargiles grises oolithiques
niveau statique
GASSAN KOURNIE0 4 8 12 16Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0
0 500 1000T1 (ms)
100
80
60
40
20
0
10-7 10-6 10-5 10-4Perméabilité (m/s)
100
80
60
40
20
0
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 21
Sous l’hypothèse d’une distribution tabulaire de l’eau dans le sous-sol, l'inversion desdonnées RMP mesurées avec l'équipement NUMIS produit les résultats suivants :
1) distribution verticale de la teneur en eau,2) distribution verticale du temps de décroissance *
2T ,3) distribution verticale du temps de décroissance 1T ,4) distribution verticale de la perméabilité K,
Un exemple de la comparaison des résultats RMP avec des données de forage etd'essais de pompage est présenté sur la Figure 8.
3.1.5. Présentation des résultats d’un sondage après inversion
Il n’y a pas actuellement de forme fixe pour afficher les résultats RMP et le logicield’inversion permet de configurer le contenu des feuilles de résultats selon chaqueopérateur. En annexe de ce rapport les résultats sont présentés comme sur la Figure9. En tête de la feuille, on trouve des informations utiles sur le sondage (site, date,paramètres d’inversion etc.). Les résultats graphiques sont :
1) les signaux RMP e t q( , ) enregistrés pour chaque valeur du paramètred'excitation (« pulse parameter » en anglais) en fonction du temps ;
2) l’amplitude initiale du signal RMP FID1 et FID2 en fonction du paramètred'excitation ;
3) les amplitudes moyennes du signal RMP (FID1 et FID2) et du bruit enfonction du paramètre d'excitation ;
4) le temps de relaxation )(*2 qT en fonction du paramètre d'excitation ;
5) le temps de relaxation )(1 qT en fonction du paramètre d'excitation ;
6) la fréquence du signal RMP en fonction du paramètre d'excitation ;7) la phase du signal RMP en fonction du paramètre d'excitation ;
8) distribution verticale de la teneur en eau RMPw et du temps de relaxation 1T ;
9) distribution verticale du temps de relaxation 2*T .
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
22 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
Figure 9 - Exemple de résultats d’inversion automatique
Site: youlouaLoop: 4 - 75.0 Date: 23.12.2005 Time: 15:42
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Youloua\YOULOUA.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\youloua.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33882.63 nT
filtering window = 199.5 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 8.20; EN/IN = 2.42fitting error: FID1 = 4.93%; FID2 = 10.73 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
1 32
54
6
7
8 9
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 23
3.2. MOYENS MIS EN ŒUVRE
3.2.1. Calendrier et personnel
La mission s’est déroulée du 8 au 28 décembre 2005, avec des mesures de terrain duéchelonnées 11 au 26 décembre.
Les personnes qui ont participé régulièrement aux sondages sont les suivantes :- Marie Boucher (BRGM-ARN, thésarde)- Jean-Michel Vouillamoz (IRD-LTHE, chargé de recherche)- Guillaume Favreau (IRD-HSM, chargé de recherche)- Sylvain Massuel (IRD-HSM, post-doctorant)- Abdoulaye Koné (IRD-Niamey, technicien hydrologue)- Souley Abdou (IRD-Niamey, manœuvre)
avec les participations de Yahaya Nazoumou (UAM, maître assistant) et de MariamSou (EIER, thésarde) respectivement pour les sondages des 13 et 26 décembre(Tableau 2).
PrésentsSites
MB JMV SM GF AK SA MS YN
Wankama P3 X X X X XBerkiawal X X X X X XBanizoumbou X X X XGassan Kournie X X X XWinditen X X X X XBanikane X X X XFetokadie X X X XHamdallaye X X X XKafina X X X XNinefouno X X X XBanikossey X X X XFandou Beri X X XYouloua X X X XWankama P0 X XSourgourou X X XTigo Zeno X X XKizamou X X X X X
Tableau 2 – Personnes présentes sur les différents sites
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
24 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
3.2.2. Equipement- un système RMP NUMISPLUS
- 8 batteries de 12V, 80A-h- un magnétomètre à proton- 900 m de câble d'injection et de mesure- un micro-ordinateur portable- un capteur de bruit électromagnétique- un resitivimètre Syscal R2E- 700 m de câble Thomson- une dizaine d’électrodes- une sonde piézométrique OTT 100 m- une sonde de température et de conductivité électrique- 1 multimètre des paramètres physico-chimiques de l’eau « WTW »- un GPS de poche « Etrex » Garmin- 2 véhicules Toyota Hilux
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 25
4. Travaux réalisés
4.1. GÉOPHYSIQUE
Les sites de mesures géophysiques ont été choisis afin de couvrir la plus vaste gammede paramètres hydrologiques possible, l’objectif étant de savoir si les contrasteshydrogéologiques de la zone étudiée pouvaient être mis en évidence par la méthodeRMP. Au total 17 sites ont été prospectés (Figure 10) et 19 sondages ont été réalisés.
Les boucles RMP utilisées ont été choisies afin d’avoir la plus grande profondeurd’investigation possible et afin d’optimiser le temps d’acquisition. Les boucles avaientune forme carrée de 75 m de côté. Après les deux premières mesures (à Wankama etBerkiawel), il s’est avéré que l’utilisation d’un dispositif en forme de huit permettaitd’abaisser le niveau de bruit plus rapidement avec le dispositif en huit qu’avec ledispositif d’un carré simple. C’est donc le dispositif en huit qui a été utilisé par la suite.
Sur le site de Winditen dans le Dallol Bosso où le mur de l’aquifère est plus profond, unsondage avec une boucle carrée de 112,5 m de côté a été réalisé afin d’essayerd’augmenter davantage la profondeur d’investigation. Cependant, à cause de la tropgrande résistance des câbles (câbles de petite section), la principale limite pour sonderen profondeur était l’intensité du courant émis (le pulse ne dépassait pas 8000 A.ms aumaximum de puissance de l’appareil). Il est à noter que pour des investigations futures,l’utilisation de câbles de plus gros diamètre (> 6 mm) est recommandée pour profiterpleinement des capacités de l’appareil NUMISPLUS.
La durée du sondage a été un facteur important pour le choix des paramètresd’acquisition car de fortes variations journalières du champ géomagnétique (sansdoute liées à l’activité solaire) ont été observées (Figure 11) tous les jours entre 7h et10h environ et entre 14h et 17h. Ces variations du champ magnétique pouvant générerdes décalages en fréquence de résonance de plus de 2 Hz perturbent fortement lamesure RMP. Les créneaux horaires pendant lequel le champ magnétique augmenteou diminue fortement ont donc été évités autant que possible pour l’acquisition desdonnées RMP.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
26 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
Figure 10 – Localisation des sites
Figu
re 1
0 –
Loca
lisat
ion
des
site
s
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 27
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 0Heures
Wankama P3Berkiawal no 3Banizoumbou
Gassan KournieWinditenBanikaneFetokadie
Hamdallaye Kafina
NinefounoBanikossey
Fandou BeriYouloua
Wankama P0Sourgourou
Tigo ZenoKizamou
Hor
raire
s à
évite
r
Hor
raire
s à
évite
r
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 0
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
∆f (H
z)
Sites:WankamaBerkiawalBanizoumbouGassan KournieWinditenBanikaneFetokadieHambdalayeKafinaNinefounoBanikosseyFandou BeriYoulouaSourgourouTigozenoKizamou
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 0
1432
1436
1440
1444
1448
1452
Equivalent en fréquence (Hz)
33615
33709
33803
33897
33991
34085
Inte
nsité
du
cham
p gé
omag
nétiq
ue (n
T)
Figure 11 – Variations journalières du champ géomagnétique. En haut: intensité du champmesurés à un pas de temps de 15 minutes sur les différents sites et convertis en fréquence. Aumilieu : variation de la fréquence liée au champ géomagnétique. En bas: horaires d’acquisition
des sondages RMP.
Les principales caractéristiques des sondages RMP sont présentées dans le Tableau3. Les conditions de bruit électromagnétiques très favorable ont permis de faire desmesures de bonne qualité : le rapport signal/bruit est toujours supérieur à 2. Lesrésultats de l’inversion automatique sont présenté en annexe 1.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
28 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
Tableau 3 – Caractéristiques des sondages RMP
Tabl
eau
3 –
Car
acté
ristiq
ues
des
sond
ages
RM
P
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 29
Par ailleurs, il était prévu de réaliser des sondages électriques pour améliorerl’interprétation des sondages RMP en considérant un modèle géo-électrique vérifié. Unsondage électrique a été effectué sur le site de Winditen. Cependant, malgré desefforts accrus pour diminuer la résistance de prise, les mesures sont de qualitémédiocre. L’interprétation de ce sondage est présenté en annexe 2.
Devant les difficultés techniques pour réaliser des mesures de bonnes qualités, il a étéchoisi d’arrêter les sondages électriques pour se concentrer sur les sondages RMP,sachant que les résistivités de la zone d’intérêt sont généralement supérieures à 50Ω.m et n’influencent donc pas les résultats d’inversion RMP. En conséquence, exceptépour le site de Winditen, le modèle géo-électrique considéré pour inverser lessondages RMP est un demi-espace homogène de 200 Ω.m.
Pour estimer la résistivité du sous-sol lors de futures investigations, il est recommandéd’utiliser une méthode électromagnétique, mieux adaptée que les méthodesélectriques sur ce type de terrain (mise en œuvre facilitée et cible géophysique mieuxadaptée).
4.2. HYDROGÉOLOGIE
En plus des paramètres hydrologiques estimés par la modélisation (§ 2), des donnéesd’essais de pompage étaient disponible sur certains sites. Afin de quantifier laprécision des résultats de ces essais de pompage, les données ont été réinterprétéesdans le cadre de cette étude. En tout huit essais de pompages réalisés précédemmentsur financement ORSTOM/IRD en 1997 et 1998 (Favreau, 2000) ont été réinterprétés.Parmi ces essais, deux (Banizoumbou et Banikane) avaient un piézomètred’observation, permettant ainsi l’estimation du coefficient d’emmagasinement. Sur lesite de Kizamou (FAO / Pallas, 1970), les données brutes de l’essai de pompagen’étant pas disponible, les valeurs de transmissivité et de coefficientd’emmagasinement déjà interprété ont directement été utilisées.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 31
5. Traitement des données
5.1. RÉ-INTERPRÉTATION DES ESSAIS DE POMPAGE
L'interprétation des essais de pompages réalisés en 1997 et 1998 est conduite avecdifférentes méthodes afin de prendre en compte les conditions des essais :
• La méthode proposée par Papadopulos-Cooper est utilisée lorsque le granddiamètre des puits de pompage (1.4 m intérieur) induit un "effet de capacité"notable (Figure 12).
• La méthode de Neuman est utilisée lorsque l'effet "d'écoulement retardé" denappe libre est significatif (Figure 13), ou lorsque le puits de pompage estincomplet.
• La méthode de Theis est utilisée lorsque son domaine de validité est atteint(pompage suffisamment long, rabattement petit devant l'épaisseur de l'aquifère).
• Lorsque le puits de pompage est incomplet, la correction des rabattementsproposée par Weeks est utilisée pour mettre en œuvre la méthode de Theis.
Les interprétations sont conduites à la descente (période de pompage) et à laremontée (période qui suit l'arrêt du pompage), sur les données issues des ouvragesde pompage et des ouvrages d'observation lorsqu'ils existent. Les interprétations sontréalisées avec le logiciel AquiferTest 4.0.
Les différentes interprétations d'un même essai permettent de retenir un couple (S, T)et de calculer l'incertitude sur cette solution. Pour une population de 8 essais depompage, l'incertitude moyenne sur la transmissivité T est 90% 51%T+ ≤ ≤ − . Pourestimer la porosité de drainage des aquifères (nappe libre) avec une incertitudeacceptable, il est nécessaire de mettre en œuvre les essais de pompage dans aumoins 2 ouvrages (un ouvrage de pompage et un ouvrage d'observation). Dans lecadre de cette étude, seuls deux essais ont permis d'estimer la porosité de drainage.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
32 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
A
B0.0 0.1 1 10
Time [h]
0.00
0.30
0.60
0.90
1.20
1.50
1.80
2.10
2.40
2.70
3.00
Dra
wdow
n [
m]
P7-3 P7-3 (Derivative)
C0.0 0.1 1 10
Equivalent time [h]
0.00
0.20
0.40
0.60
0.80
1.00
1.20
1.40
1.60
1.80
2.00
Dra
wdow
n [
m]
P7-3 P7-3 (Derivative)
Les points sont les données expérimentales, les traits sont les modèles suivant Papadopulos-Cooper.
Figure 12 - Effet de capacité, exemple de Wankama, puits de pompage. A: courbe diagnostique– comparaison avec la courbe de Theis. B: modélisation de la descente C: modélisation de la
remontée.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 33
Figure 13 - Ecoulement retardée en nappe libre, exemple de Banizoumbou, piézomètresd'observation P2 et P3.
0.0 0.1 1 10 100
Time [h]
0.00
0.20
0.40
0.60
0.80
1.00
1.20
1.40
1.60
1.80
2.00
Dra
wdow
n [
m]
P2 P3 P2 (Derivative) P3 (Derivative)
Les points sont les données expérimentales, les traits sont les modèles suivant Neuman.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
34 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
5.2. INVERSION DES SONDAGES RMP
5.2.1. Levée de l’équivalence
Comme toutes les méthodes géophysiques, la méthode RMP est soumise au problèmed’équivalence, de sorte que différents modèles de teneur en eau peuvent avoir lamême signature RMP. La Figure 14 illustre ce problème d’équivalence RMP sur un dessites étudiés (Gassan Kournie) et montre l’ambiguïté de l’inversion sans informationcomplémentaire.
0 10 20 30 40 50
Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
wRMP = 7.8%
wRMP = 49%
wRMP = 16%
0 2000 4000 6000 8000Pulses (A.ms)
0
40
80
120
160
Ampl
itude
(nV)
data
0 2000 4000 6000 8000Pulses (A.ms)
-180
-120
-60
0
60
120
180Ph
ase
(°)
data
Figure 14 – Exemple d’équivalence sur le site de Gassan Kournie. A gauche: modèle de teneuren eau; au milieu: amplitude du signal RMP correspondant; à droite: phase du signal RMP.
Dans le cadre de cette étude, la géométrie de l’aquifère (profondeurs du niveaustatique et du mur de l’aquifère) est bien connue par le réseau piézométrique de puits,les coupes de forages et par le modèle numérique de terrain (Favreau 2000, Massuel,2005). Il est donc possible de contraindre l’inversion des résultats RMP en fixant lagéométrie afin d’avoir une estimation de la teneur en eau.
Trois paramètres sont soumis au problème d’équivalence : la teneur en eau, laprofondeur du niveau statique et l’épaisseur mouillée de l’aquifère. Il est connu que leproblème d’équivalence porte essentiellement sur le produit teneur en eau (w) parépaisseur mouillée de l’aquifère (e). Le niveau statique (NS) est mieux déterminé et,comme le rappelle la Figure 15, fixer l’épaisseur saturée de l’aquifère contraint mieuxl’inversion que fixer le niveau statique.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 35
0 2000 4000 6000 8000Pulses (A.ms)
0
40
80
120
160
Am
plitu
de (n
V)
data
0 5 10 15 20 25Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
Niveau statique = 44 m wRMP = 21%wRMP = 16.3%wRMP = 14%
14 < Epaisseur < 26 m
0 2000 4000 6000 8000Pulses (A.ms)
0
40
80
120
160
Am
plitu
de (n
V)
data
0 4 8 12 16 20Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0Pr
ofon
deur
(m)
Epaisseur = 20 m wRMP = 14.8%wRMP = 16.3%wRMP = 18.3%
41 m < NS < 47 m
Figure 15 – Estimation de la teneur en eau en fixant partiellement la géométrie de l’aquifère. Enhaut, l’épaisseur est fixée (l’équivalence porte alors sur la teneur en eau et le niveau statique);
en bas, le niveau statique est fixé (l’équivalence porte alors la teneur en eau et l’épaisseur)
Sur chaque site, les sondages RMP seront inversés en fixant la géométrie de l’aquifère(d’abord l’épaisseur mouillée, puis le niveau statique) afin de mieux contraindrel’interprétation en terme de teneur en eau. Les niveaux statiques ont été estimés àpartir de mesures piézométriques dans des puits et/ou forages et en prenant encompte la différence d’altitude entre le puits et/ou forage et la boucle RMP. Uneincertitude relativement importante sur le niveau statique est liée à l’évaluation de cettedifférence altimétrique. L’épaisseur de l’aquifère mouillé est estimée en considérant leniveau d’eau dans les puits et forages ainsi que le mur de l’aquifère, connu grâce aulogs géologiques (annexe 3) et au modèle numérique de terrain. L’épaisseur mouilléevariant peu latéralement, la précision est de l’ordre de ±1 m ou ± 2 m suivant les sites.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
36 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
5.2.2. Incertitude de mesure
Deux principales sources d’incertitude sur le signal RMP sont à considérer. Lapremière est liée au bruit électromagnétique ambiant (Figure 16) et concernel’amplitude du signal mesuré au début de l’enregistrement.
0 40 80 120 160 200Temps (ms)
0
40
80
120
160
Am
plitu
de (n
V)
∆E
bruit électromagnétique
signal RMP mesuré
Fit
Figure 16 – Incertitude sur la mesure du signal RMP liée au bruit electomagnétique
La seconde source d’incertitude est causée par le temps mort instrumental entre la finde l’injection et le début de l’enregistrement. Pour inverser les mesures RMP en termede teneur en eau, il faut connaître l’amplitude initiale (E0) du signal, c’est à dire juste àla fin de l’injection. Le signal RMP est donc extrapolé (Figure 17) en utilisant le tempsde relaxation T2*. Ainsi l’incertitude sur l’estimation de la constante de temps T2*génère une incertitude sur l’amplitude initiale du signal RMP.
-40 0 40 80 120 160 200Temps (ms)
0
40
80
120
160
200
Am
plitu
de (n
V)
Tempsmort
∆Eo
Fit
extrapolation
bruit électromagnétique
signal RMP mesuré
Figure 17 – Incertitude sur la mesure du signal RMP liée à l’extrapolation avant le temps mort
Ces deux sources d’incertitudes sur le signal RMP ont été prises en compte pourestimer la précision de mesure sur la teneur en eau RMP et a fortiori sur la précisionde la transmissivité.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 37
5.2.3. Effet de la température
La température de l’eau dans l’aquifère étudié est d’environ 30°C (valeurs comprisesentre 28 et 33°C, cf. annexe 4) en accord avec le climat local (29,1°C d’après Favreau2000). Les logiciels de modélisation des sondages RMP ont été prévus pour desaquifères d’environ 10°C. L’erreur faite en interprétant des données acquises pour uneeau à 30°C a été calculée.
Deux effets ont été considérés : (1) la diminution de la masse volumique de l’eau avecla température et (2) l’effet de la température sur la magnétisation des protons 0M .
La magnétisation des protons 0M est décrite par l’équation de Curie (Legchenko etValla, 2002) :
kTBNM
4
22
00h⋅⋅= γ
Équation 5
avec :N le nombre de proton d’hydrogène par unité de volume
0B l’intensité du champ statiqueγ le rapport gyromagnétiqueh la constante de Planckk la constante de BoltzmannT la température (en Kelvin)
L’effet de la variation de la masse volumique de l’eau avec la température est pris encompte dans N (le nombre de proton d’hydrogène par unité de volume). En effet Ns’exprime de la façon suivante :
OH
AOH
OH
OHA
OHA
MN
Vm
mn
NVnN
N2
2
2
22 222 ρ⋅=⋅⋅=⋅
⋅= Équation 6
avec :AN le nombre d’Avogadro
OHn 2 la quantité d’eau (en mole)
V le volume considéréOHm 2
la masse d’eau
OHM 2 la masse molaire de l’eau (=18 g/mol)
ρ la masse volumique de l’eau.
Pour une masse volumique de 1000 kg/m3 (comme s’est le cas pour de l’eau pure à5°C), N vaut 6.692. 1028 m-3. L’eau à 30°C a une masse volumique de 995.7 kg/m3
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
38 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
(de Marsily, 1981). L’erreur induite par la non prise en compte de ce phénomène estdonc d’environ 0,4% sur le signal RMP.
D’après l’équation 5, l’erreur faite sur l’estimation du signal RMP en considérant del’eau à 10°C, alors qu’elle est en réalité à 30°C sera de 7% ( )93.0303283 =ΚΚ .D’une manière plus complète l’effet de la température de l’eau sur le signal RMP a étécalculé de 0°C à 100°C (Figure 18). Cette erreur étant systématique, elle sera prise encompte dans les calculs en multipliant les valeurs de teneurs en eau par un coefficientcorrectif ( 075.1=etempératurdecorrectionCoeff )
0 20 40 60 80 100Température (°C)
0.7
0.8
0.9
1.0
1.1
Sign
al R
MP
/ Sig
nal à
10°
C
Effet de la massevolumique
Effet de la magnétisationdes protons
Gam
me
de te
mpé
ratu
re re
ncon
trée
Valeurutiliséepour la
correction
Figure 18 – Effet de la température sur le signal RMP
5.2.4. Estimation de la teneur en eau et du niveau statique
Les données RMP ont été inversées en considérant un aquifère saturé homogène,c'est-à-dire avec une seule couche à teneur en eau non nulle. Le protocole d’inversionest décrit dans la Figure 19.
La première étape a été d’estimer la précision du signal RMP. Le bruitélectromagnétique moyen a été le critère pour évaluer cette précision. Tout modèle quiajustera les données avec l’erreur quadratique RMS (Root Mean Square) inférieur aubruit électromagnétique moyen sera considéré comme valable pour expliquer lesmesures.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 39
La gamme de temps de relaxations T2* correspondant à l’aquifère a été estiméed’après l’inversion automatique des données (annexe 1) avec le logiciel Samovar del’appareil NUMISPLUS.
Ensuite, plusieurs modèles de teneur en eau et niveau statique ont été calculés avec lelogiciel Samogon en imposant : 1/ l’épaisseur de la couche dans la gamme desépaisseurs d’aquifère mouillé évaluées d’après les connaissances géologiques (logsgéologique en annexe 3) ; 2/ le temps de relaxation T2* qui permet de remonter àl’amplitude (Eo ) à la fin de l’injection. Un ensemble de solutions a ainsi pu êtredéterminée sous la forme de couple teneur en eau – profondeur du niveau statique.
Enfin, parmi l’ensemble de ces solutions, toutes celles dont le niveau statique étaitincompatible avec les données topographiques ont été éliminées afin d’améliorer laprécision sur l’estimation de la teneur en eau. Il est à noter que la principale sourced’incertitude sur le niveau statique « topographique » est liée à l’incertitude sur ladifférence d’altitude entre la boucle RMP et l’ouvrage de référence (puits oupiézomètre et/ou forage selon les sites).
Sur 3 sites (Berkiawel, Fandou Beri et Wankama P0) un niveau aquifère profond (CT2captif ou socle altéré pour Berkiawel) a été observé sur les sondages RMP. Dans cecas, la géométrie de l’aquifère profond a été estimée d’après les logs géologiques et lateneur en eau d’après le signal RMP. Il n’y a pas d’étude de sensibilité sur cet aquifèreprofond.
Sur les sites de Winditen et Kizamou, un aquifère quaternaire recouvre l’aquifèreétudié (CT3). Cet aquifère superficiel montre des teneurs en eau RMP plus élevéesque le CT3, ce qui rend l’analyse du CT3 plus difficile. A Winditen, à cause del’absence de log géologique la profondeur du contact entre les deux aquifères n’estpas estimable. En conséquence, l’inversion contrainte est impossible. Sur le site deKizamou, les données ont été inversées en fixant, d’après le log géologique, laprofondeur du contact entre l’aquifère quaternaire et l’aquifère du CT3. La teneur eneau de chacun des aquifères a ainsi pu être évaluée.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
40 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
Figure 19 – Principe d’inversion contrainte d’après l’exemple du site de Gassan Kournie
Etape 1 : Estimation du bruit EM moyen et du temps de relaxation T2*
0 2000 4000 6000 8000Pulses (A.ms)
0
40
80
120
160
Ampl
itude
(nV)
Bruit moyen = 6.57 nV
0 2000 4000 6000 8000Pulses (A.ms)
100
200
300
400
500
600
700
Tem
ps d
e re
laxa
tion
T2* (
ms)
T2* = 195 +/- 10 ms
Etape 2 : Recherche de modèle compatible
40 44 48Niveau statique (m)
12
14
16
18
20
Tene
ur e
n ea
u (%
)
Solutio
ns
Gamme de niveaustatique RMP
Etape 3 : restriction de l’espace solution en fixant le niveau statique
32 36 40 44 48Niveau statique (m)
12
14
16
18
20
Tene
ur e
n ea
u (%
)
Solut
ions
NS = 38 +/- 4 m
13.3 % < W < 17.0%
Paramètres fixés :Epaisseur d’eauPrécision de la mesure RMP(= +/- bruit EM moyen)Temps de relaxation T2*
En rouge : domaine depossibilité d’après lesconnaissances piézomètriques
En bleu : domaine de possibilitéd’après la RMP
Intersection → gamme deteneur en eau possible
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 41
5.2.5. Calibration de la transmissivité
Les transmissivités RMP ont été calibrées d’après les transmissivités des essais depompages. La formule empirique utilisée est la formule courante :
( ) zTwCT RMPRMP ⋅⋅⋅= 21 Équation 7
avec RMPT la transmissivité RMP (en m/s) ;
C le coefficient empirique de calibration ;RMPw la teneur en eau RMP (en %) ;
1T le temps de relaxation (en ms) ;z l’épaisseur de la couche (en m).
Le coefficient C a été calculé de la façon suivante :
( )∑⋅⋅
=n
i iiiRMP
iPE
zTw
Tn
C 21
..1Équation 8
avec iPET .. est la transmissivité estimée par l’essai de pompage i ;n le nombre d’essai de pompage.
Ce coefficient a été estimé à partir des essais de pompage disponibles à 1,70.10-10
pour de l’eau à 30°C. Compte tenu de l’influence de la température sur le coefficient deperméabilité (Vouillamoz et al. 2005) ce coefficient équivaut à un coefficient de1,04.10-10 pour de l’eau à 10°C. Cette valeur correspond aux valeurs rencontrées dansd’autres aquifères sableux ( 1110.7 −=C d’après Baltassat et al., 2003 ; 910.9,4 −=Cd’après Vouillamoz, 2003).
L’incertitude sur l’estimation de la transmissivité par RMP a été prise en compte enconsidérant l’incertitude sur la teneur en eau et sur le temps de relaxation T1.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 43
6. Résultats et discussion
L’ensemble des résultats est récapitulé dans le tableau de l’annexe 4.
6.1. NIVEAUX STATIQUES
Les niveaux statiques estimés par RMP sont comparés sur la Figure 20 aux niveauxstatiques calculés d’après les mesures dans les puits, et d’après l’estimation de ladifférence altimétrique de la boucle RMP par rapport à l’ouvrage de mesure.
0 20 40 60Niveau statique d'après les informations piézométriques (m)
0
20
40
60
Niv
eau
stat
ique
d'a
près
les
sond
ages
RM
P (m
)
Figure 20 – Comparaison du niveau statique dans le CT3 estimé par sondage RMP et par lesinformations piézométriques
Les résultats montrent une assez bonne corrélation entre les niveaux statiques RMP etles niveaux piézométriques. Cependant l’incertitude sur les niveaux statiques RMP esttrop importante pour que ces données améliorent la connaissance de l’aquifère.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
44 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
Par ailleurs, le niveau statique estimé par RMP a tendance à être plus profond que leniveau statique estimé par les mesures piézométriques et la topographie. Plusieurshypothèses peuvent être faites pour expliquer ce phénomène. L’influence de différentsparamètres sur le résultat RMP a été testée par modélisation :
1- effet d’un niveau conducteur (entre 50 et 20 Ω.m) situé entre 3 et 10 m deprofondeur et mis en évidence par un panneau électrique (Massuel et al., 2006)
2- effet des argiles grises sous-jacentes à l’aquifère du CT33- effet d’un aquifère captif profond (ex : aquifères des oolithes ferrugineuses)4- effet combiné des argiles grises sous-jacentes à l’aquifère du CT3 et d’un aquifère
captif profond
Les résultats des modélisations montent que :
1- Le niveau conducteur entre 3 et 10 m de profondeur et dont la résistivité estsupérieure à 20 Ω.m a une influence négligeable sur l’amplitude du signal RMP(Figure 21). La phase du signal RMP est affectée par ce conducteur, mais commela phase est interprétée uniquement de manière qualitative, l’interprétation globaledu sondage RMP ne sera pas changée en considérant ou non le niveauconducteur entre 3 et 10 m de profondeur.
10 100 1000
Resistivité (Ω.m)
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
modèle 1modèle 2
0 4 8 12 16
Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0
0 2000 4000 6000 8000Pulse (A.ms)
0
40
80
120
160
Ampl
itude
(nV)
0 2000 4000 6000 8000Pulse (A.ms)
0
4
8
12
16
Phas
e (°
)
MODELISATION
Figure 21 – Effet d’un niveau conducteur superficiel sur le signal RMP. A gauche : paramètresinitiaux : résistivité et teneur en eau. A droite : réponse RMP
2- Les argiles grises situées entre l’aquifère libre du CT3 et l’aquifère captif du CT2qui peuvent être représentées par une couche conductrice ont vraisemblablementune influence sur le signal RMP (Figure 22 et Figure 23). La gamme de résistivitéélectrique pour des argiles varie en général de quelques ohms-mètres à quelques
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 45
dizaines d’ohms-mètres. Des tests pour une couche conductrice variant entre 2 et20 Ω.m montrent que plus les argiles sont conductrices, plus leur effet estimportant. Dans la gamme de résistivité des argiles la plus probable (5-20 Ω.m),l’erreur sur l’estimation du niveau statique lorsqu’on ne prend pas en compte cettecouche conductrice varie entre 1 et 3 mètres (Figure 23). L’estimation de la teneuren eau est en revanche peu affectée par la présence ou non d’une coucheconductrice (erreur ≤ 0,2 % pour des résistivités ≥ 5 Ω.m).
1 10 100 1000
Resistivité (Ω.m)
100
80
60
40
20
0
20 ohm.m10 ohm.m5 ohm.m2 ohm.m
0 4 8 12 16
Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
MODELISATION
0 4 8 12 16 20
Teneur en eau RMP (%)
modèle initial20 ohm.m10 ohm.m5 ohm.m2 ohm.m
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
Figure 22 – Effet d’un niveau conducteur profond sur la réponse RMP. A gauche : paramètresinitiaux : teneur en eau et résistivité. A droite : résultat RMP après inversion sans prendre en
compte la conductivité des argiles
1 10Résistivité des argiles (Ω.m)
45
44
43
42
41
40
Niv
eau
stai
que
(m)
0
4
8
12
16
20
Teneureneau
RM
P (%)
Niveau statique "réel"
Teneur en eau "réelle"
Figure 23 – Estimation du niveau statique et de la teneur en eau en inversant les données avecl’épaisseur fixée et sans prendre en compte la conductivité des argiles
3- La réponse RMP d’un aquifère profond peut être confondue avec celle un aquifèreplus superficiel. Dans ce cas une interprétation mono-couche de teneur en eaupermet d’ajuster correctement le signal RMP. Mais les valeurs de teneur en eau et
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
46 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
niveau statique de l’aquifère superficiel sont alors faussées (Figure 24 et Figure25) : le niveau statique interprété est plus profond qu’en réalité et la teneur en eauest surestimée. Plus le produit teneur en eau par épaisseur de l’aquifère captif seraimportant, plus l’erreur sur l’estimation du niveau statique et de la teneur en eau del’aquifère superficiel sera grande en utilisant une interprétation mono-couche.
0 5 10 15 20 25
Teneur en eau "réelle"(%)
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
MODELISATION
0 5 10 15 20 25
Teneur en eau RMP (%)
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
Figure 24 – Effet d’un aquifère profond sur la réponse RMP dans un terrain à 200 Ω.m. Agauche : paramètres du modèle. A droite : résultat RMP après inversion mono-couche
5 % 10 % 15 % 20 %Teneur en eau de l'aquifère profond
44
42
40
38
Niv
eau
stai
que
(m)
Niveau statique "réel"
erreur sur l'estimationdu niveau statique
5 % 10 % 15 % 20 %Teneur en eau de l'aquifère profond
10 %
15 %
20 %
25 %
Tene
ur e
n ea
u R
MP
de l'
aqui
fère
libr
e
Teneur en eau "réelle"
erreur sur l'estimation de wRMP (CT3)
Figure 25 – Estimation du niveau statique et de la teneur en eau en inversant les données avecl’épaisseur fixée sans prendre en compte l’aquifère captif
4- Dans un environnement conducteur (5 Ω.m), un aquifère profond n’a pratiquementaucune influence sur l’amplitude du signal RMP (Figure 26). Ceci est lié au faitqu’un terrain conducteur limite la profondeur d’investigation de la méthode RMP.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 47
1 10 100 1000
Resistivité (Ω.m)
100
80
60
40
20
0
Prof
onde
ur (m
)
0 4 8 12 16 20
Teneur en eau (%)
100
80
60
40
20
0
1 aquifère2 aquifères
0 2000 4000 6000 8000Pulse (A.ms)
0
40
80
120
160
Ampl
itude
(nV)
0 2000 4000 6000 8000Pulse (A.ms)
-10
-5
0
5
10
15
Phas
e (°
)
MODELISATION
Figure 26 - Effet sur le signal RMP d’un niveau aquifère profond dans un environnementconducteur. A gauche : paramètres initiaux: résistivité et teneur en eau. A droite : réponse RMP
Il a noté que l’erreur faites en ne prenant pas en compte ces différents effets est dumême ordre de grandeur que l’incertitude mesure.
Par ailleurs, l’interprétation de la phase peut permettre d’écarter certains scenarii.Cependant la précision de mesure de la phase et sa dépendance à plusieursparamètres (décalage en fréquence, résistivités des terrains et nombre d’aquifères)laisse encore beaucoup d’ambiguïté.
6.2. TENEURS EN EAU
Les teneurs en eau RMP sont comparées avec les coefficients d’emmagasinementestimés par la modélisation et par essai de pompage sur la Figure 27. Des contrastessignificatifs de teneur en eau (supérieurs à l’incertitude mesure) ont été observés surl’ensemble des sites explorés.
Le faible nombre d’essai de pompage avec piézomètres d’observation (qui servent àl’estimation du coefficient d’emmagasinement) ne permet pas une comparaisonquantitative avec les résultats de la RMP.
Dans la gamme de 0 à 15 %, les teneurs en eau RMP varie dans le même sens queles coefficients d’emmagasinement (S) estimés par modélisation en régime transitoire(code Modflow ; Massuel, 2005). Les teneurs en eau RMP dans le CT3 ne dépassentpas 20%, alors que la modélisation modflow utilise des valeurs de coefficientd’emmagasinement allant jusqu’à 40 %. Il est donc probable que les contrastes decoefficient d’emmagasinement dans la modélisation aient été trop accentués
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
48 BRGM/RP-54746-FR – Rapport final
notamment en bordure de bassin versant (par exemple près de Sourgourou où Smodflow= 40%).
Les teneurs en eau RMP sont en général plus élevées que les coefficientsd’emmagasinement obtenu par essais de pompage et par modélisation. Il est doncpossible que la méthode RMP soit sensible à une partie de l’eau de rétention capillairedans ce contexte géologique.
0 10 20 30 40 50S (%)
0
10
20
30
40
50
wR
MP
(%)
Donnée d'aprés :la modelisationmodflowles essaisde pompage
Figure 27 – Comparaison de la teneur en eau RMP avec le coefficient d’emmagasinementestimé par modélisation (en bleu) et par essai de pompage (en rouge)
6.3. TRANSMISSIVITÉS
Les transmissivités RMP présentent des contrastes significatifs. Elles sont comparéessur la Figure 28 avec les transmissivités estimées par la modélisation et par essai depompage.
Les résultats montrent que, excepté sur un site, les transmissivités RMP sont biencorrélées avec les résultats des essais de pompage. En revanche, ces valeurs sont
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 49
assez éloignées des valeurs estimées par modélisation. Ceci peut s’expliquer par unproblème d’échelle : les sondage RMP, tout comme les essais de pompage présententdes données ponctuelles alors que la modélisation se fait à une échelle de maillesunitaires plus large (km2).
Les gammes de transmissivité estimées par RMP et par essais de pompage sont unpeu moins larges que celle utilisée par la modélisation. Une explication serait que lamodélisation a accentué les contrastes afin de mieux caler les donnéespiézométriques.
1E-005 0.0001 0.001 0.01 0.1T (m²/s)
1E-005
0.0001
0.001
0.01
0.1
T RM
P (m
²/s)
Données d'après :la modélisationmodflowles essaisde pompage
Figure 28 – Comparaison de la transmissivité mesuré par RMP et estimé par modélisation et/ouessai de pompage
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 51
7. Conclusion et perspectives
Les conditions de bruit EM très favorable ont permis de réaliser des mesures RMP debonne qualité. Une étude quantitative a évalué les niveaux statiques, les teneurs eneau et les transmissivités des sites étudiés ainsi que l’incertitude sur ces paramètres.Des contrastes significatifs ont pu être mis en évidence par la méthode RMP surl’ensemble de la zone étudiée. En conséquence, l’expérimentation sera poursuivie etune nouvelle campagne de terrain est prévue.
Lors de cette première étude les mesures RMP ont été calibrées et un protocoled’interprétation spécifique a été établi pour répondre au mieux à la problématique dedéterminer le couple (S, T).
La mise en œuvre d’une méthode électrique s’est avérée difficile en raison de terraintrès résistants en surface (sable sec). Mais une information sur la résistivité desterrains en profondeur permettrait d’améliorer l’interprétation des sondages RMP.L’utilisation d’une méthode électromagnétique (TDEM) est donc envisagée pour laprochaine campagne de mesures.
Lors de cette prochaine campagne, une étude à une échelle plus locale (par ex. sur lessites de Wankama et Banizoumbou) sera effectuée afin de (1) mieux appréhenderl’effet d’échelle sur la signification des mesures RMP (2) mieux comprendre lesprocessus de recharge de la nappe libre du Continental Terminal. Dans ce cadre, desessais de pompage avec piézomètre d’observation seront réalisés pour avoir desvaleurs de coefficient d’emmagasinement d’après essai de pompage à comparer avecles mesures RMP, ces deux méthodes ayant une échelle d’investigation similaire.
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 53
Bibliographie
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Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
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Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 55
Annexe 1
Résultats des sondages RMP
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 57
Site de Wankama P3
Site: WAKAMA P3Loop: 2 - 75.0 Date: 10.12.2005 Time: 10:06
NUMIS data set: C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\WP3\WP3_75.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\WP3.mrmloop: square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 34000.00 nT
filtering window = 198.8 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 4.49; EN/IN = 2.62fitting error: FID1 = 10.06%; FID2 = 19.62 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final58
Site de Berkiawel
Site: BerkiavelLoop: 4 - 75.0 Date: 12.12.2005 Time: 09:01
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Berk8_75\BERK8_75.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\berk.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33882.63 nT
filtering window = 199.5 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 3.67; EN/IN = 1.44fitting error: FID1 = 9.16%; FID2 = 13.44 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 59
Site de Banizoumbou
Site: BanizoumbouLoop: 4 - 75.0 Date: 13.12.2005 Time: 10:38
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\\Interprétation\inversion_auto40\Bani8_75\BANI8_75.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\banizou.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33687.79 nT
filtering window = 197.9 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 5.92; EN/IN = 1.83fitting error: FID1 = 3.65%; FID2 = 7.47 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final60
Site de Gassan Kournie
Site: GassankournieLoop: 4 - 75.0 Date: 13.12.2005 Time: 15:53
NUMIS data set: C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Gas\GAS8_75.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\gasank.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33941.31 nT
filtering window = 199.2 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 6.71; EN/IN = 1.31fitting error: FID1 = 4.84%; FID2 = 6.26 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 61
Site de Winditen
Site: WinditenLoop: 4 - 75.0 Date: 14.12.2005 Time: 18:23
NUMIS data set: D:\Travail\data_Marie\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Win8-75\WIN8_75.inpmatrix: D:\Travail\data_Marie\Niger\Matrix\Nouvelles\wind8_75.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 34021.13 nT
filtering window = 198.7 msbandpass = 10.00 Hzaverage S/N = 9.86; EN/IN = 6.95fitting error: FID1 = 11.47%; FID2 = 24.57 %param. of regular.: E,T2* = 1000.0; T1* = 0.715permeability constant Cp = 7.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final62
Site de Winditen
Site: WinditenLoop: 2 - 112.5 Date: 14.12.2005 Time: 12:39
NUMIS data set:D:\Travail\data_Marie\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Win112\WIN_112.inpmatrix: D:\Travail\data_Marie\Niger\Matrix\Nouvelles\Win112.mrmloop: square, side = 112.5 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 34061.03 nT
filtering window = 198.5 msbandpass = 10.00 Hzaverage S/N = 4.40; EN/IN = 16.95fitting error: FID1 = 10.70%; FID2 = 24.43 %param. of regular.: E,T2* = 1000.0; T1* = 5.007permeability constant Cp = 7.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 63
Site de Banikane
Site: Banikane 8 75 mLoop: 4 - 75.0 Date: 15.12.2005 Time: 10:57
NUMIS data set:D:\Travail\data_Marie\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Banika\BANIKA.inpmatrix: D:\Travail\data_Marie\Niger\Matrix\Nouvelles\banika1.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 34021.13 nT
filtering window = 198.7 msbandpass = 10.00 Hzaverage S/N = 8.78; EN/IN = 1.91fitting error: FID1 = 4.71%; FID2 = 33.57 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 7.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final64
Site de Banikane
Site: Banikane 8 75 m soirLoop: 4 - 75.0 Date: 15.12.2005 Time: 14:56
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Banika2\BANIKA2.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\banika2.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33981.22 nT
filtering window = 198.9 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 6.35; EN/IN = 2.60fitting error: FID1 = 6.33%; FID2 = 8.06 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 65
Site de Fetokadie
Site: FetokadieLoop: 4 - 75.0 Date: 17.12.2005 Time: 16:56
NUMIS data set: C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Feto2\FETO2.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\fetoka.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33981.22 nT
filtering window = 198.9 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 3.52; EN/IN = 1.59fitting error: FID1 = 10.00%; FID2 = 11.79 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final66
Site de Hambdallaye
Site: Hambdalaye sudLoop: 4 - 75.0 Date: 18.12.2005 Time: 14:48
NUMIS data set:C:\RMP\NigerInterprétation\inversion_auto40\Hamb\HAMB8_75.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\hambda.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33901.41 nT
filtering window = 199.4 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 3.95; EN/IN = 2.34fitting error: FID1 = 13.85%; FID2 = 17.92 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 67
Site de Kafina
Site: kafina211205Loop: 4 - 75.0 Date: 20.12.2005 Time: 12:46
NUMIS data set: C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Kafina\KAFINA2.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\kafina.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 34000.00 nT
filtering window = 198.8 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 4.78; EN/IN = 1.62fitting error: FID1 = 6.44%; FID2 = 10.89 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final68
Site de Ninefouno
Site: NinefounoLoop: 4 - 75.0 Date: 20.12.2005 Time: 18:30
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Ninefouno\NINE8_75.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\ninefou.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33805.16 nT
filtering window = 200.0 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 2.67; EN/IN = 3.15fitting error: FID1 = 6.50%; FID2 = 11.98 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 69
Site de Banikossey
Site: banikosseypastoral221205Loop: 4 - 75.0 Date: 21.12.2005 Time: 15:11
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Banikossey\BANKOSEY.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\bankosey.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33981.22 nT
filtering window = 198.9 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 6.67; EN/IN = 2.30fitting error: FID1 = 4.25%; FID2 = 15.37 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final70
Site de Fandou Beri
Site: Fandou BeriLoop: 4 - 75.0 Date: 22.12.2005 Time: 10:36
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Fandou\FANDOU.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\fandou.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33981.22 nT
filtering window = 198.9 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 3.19; EN/IN = 2.09fitting error: FID1 = 11.97%; FID2 = 14.44 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 71
Site de Youloua
Site: youloua231205Loop: 4 - 75.0 Date: 22.12.2005 Time: 15:42
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\\Interprétation\inversion_auto40\Youloua\YOULOUA.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\youloua.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33882.63 nT
filtering window = 199.5 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 8.20; EN/IN = 2.42fitting error: FID1 = 4.93%; FID2 = 10.73 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final72
Site de Wankama P0
Site: Wankama P0 le 24-12-05Loop: 2 - 75.0 Date: 23.12.2005 Time: 10:38
NUMIS data set: C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\WP0\WP0.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\WP0.mrmloop: square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 34061.03 nT
filtering window = 198.5 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 5.12; EN/IN = 2.09fitting error: FID1 = 7.43%; FID2 = 10.93 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 73
Site de Sourgourou
Site: SOURGOUROU (sondage de noel)Loop: 4 - 75.0 Date: 24.12.2005 Time: 10:36
NUMIS data set:C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Sourgou\SOURG.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\sourgou.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33922.54 nT
filtering window = 199.3 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 5.06; EN/IN = 1.84fitting error: FID1 = 7.20%; FID2 = 8.66 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final74
Site de Tigo Zeno
Site: Tigozeno (sondage de noel)Loop: 4 - 75.0 Date: 24.12.2005 Time: 15:31
NUMIS data set: C:\RMP\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Tigozeno\TIGO.inpmatrix: C:\RMP\Niger\Matrix\Nouvelles\tigozeno.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33960.09 nT
filtering window = 199.1 mstime constant = 15.00 msaverage S/N = 14.59; EN/IN = 2.01fitting error: FID1 = 3.61%; FID2 = 4.80 %param. of regular.: E,T2* = 100.0; T1* = 1.000permeability constant Cp = 5.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 75
Site de Kizamou
Site: KizamouLoop: 4 - 75.0 Date: 25.12.2005 Time: 14:49
NUMIS data set:D:\Travail\data_Marie\Niger\Interprétation\inversion_auto40\Kizamou\KIZAMOU.inpmatrix: D:\Travail\data_Marie\Niger\Matrix\Nouvelles\kizamou.mrmloop: eight square, side = 75.0 mgeomagnetic field:inclination= 5 degr, magnitude= 33845.07 nT
filtering window = 199.8 msbandpass = 10.00 Hzaverage S/N = 25.13; EN/IN = 2.94fitting error: FID1 = 6.57%; FID2 = 14.79 %param. of regular.: E,T2* = 1000.0; T1* = 2.623permeability constant Cp = 7.00e-09
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 77
Annexe 2
Résultat du sondage électrique
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 79
Site de Winditen
En noir : donnéesEn bleu : modèle électriqueEn rouge : résultat du modèle
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 81
Annexe 3
Logs géologiques
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 83
Site de Wankama
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final84
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 85
Site de Berkiawal
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final86
Site de Banizoumbou
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 87
Site de Gassan Kournie
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final88
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 89
Site de Fetokadie
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final90
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 91
Site de Hambdallaye
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final92
Site de Ninefouno
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 93
Site de Fandou Beri
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final94
Site de Youloua
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 95
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final96
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 97
Site de Sourgourou
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final98
Site de Tigo Zeno
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 99
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final100
Site de Kizamou
Caractérisation hydrogéologique de l’aquifère libre du CT3 au Niger par RMP
BRGM/RP-54746-FR – Rapport final 101
Annexe 4
Récapitulatif des mesures
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Centre scientifique et techniqueService aménagement et risques naturels
3, avenue Claude-GuilleminBP 6009 – 45060 Orléans Cedex 2 – France – Tél. : 02 38 64 34 34
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